QUI EST-ELLE? Ce cymbidium est une orchidée très prisée dans les jardins des régions tempérées chaudes de la Chine, du Japon de l' Inde, de Taïwan,de la Corée et la Corée du Sud. Les plantes poussent activement au printemps et en été et produisent des fleurs de l'hiver au printemps lorsque les conditions de croissance sont fraîches. Celles-ci ne sont que subtilement voyantes et souvent camouflées par le feuillage.
Chaque tige porte une à trois fleurs. Chaque fleur a trois sépales étroits et trois pétales plus centraux avec un labelle froissé . De formes et de couleurs pouvant être assez variables, allant du vert normal aux jaunes, aux oranges, aux rouges, aux stries pourpres et même aux blancs purs. Pour cette raison, la plante a été récoltée pendant de nombreuses années et des centaines de clones ont été nommés et cultivés. Les plantes sauvages locales sont cependant beaucoup plus uniformes en couleur et en forme.
Les feuilles, basales, sont longues (12 à 40 cm), fines, minces mais coriaces, dressées depuis la base et avec une extrémité retombante. Le bord des feuilles est très légèrement rugueux.
Un aspect intéressant de cette plante est que sa masse aérienne est égale à la masse souterraine.Les racines et les pseudobulbes sont toujours souterrains .
La gousse de Cymbidium goeringii est érigée. Elles mettent presque un an pour mûrir et se diviser complètement.
En milieu naturel, cette plante miniature, forme parfois des colonies comptant des dizaines d'individus.
De par sa grande variabilité au niveau des couleurs et des formes, on retrouves diverses sélections horticoles. En voici quelques unes :
- Cymbidium goeringii var. goeringii
- Cymbidium goeringii var. gracillimum
- Cymbidium goeringii var. longibracteatum
- Cymbidium goeringii var. tortisepalum
- Cymbidium goeringii var. alba
Comme la plupart des plantes japonaises, elles sont également une source d'inspiration pour les artistes, les peintres et les designers, qui les reproduisent sur toutes sortes de supports.
Depuis l'ère Edo, ce sont des plantes ornementales extrêmement prisées, présentées en pots. Les plantes produites au Japon sont appelées nihon-shunran (travail variétal centré sur la couleur des fleurs et le motif des feuilles); quant à celles produites en Chine (travail variétal centré sur la forme des fleurs et leur parfum), ce sont les chûgoku-shunran.
Les fleurs du Cymbidium goeringii sauvage sont comestibles et utilisées en infusion (thé d'orchidée, ran-yu) après avoir été saumurées; mais cette tradition a tendance à disparaître car le nombre de plantes sauvages est en grande diminution. Bien que la plante ne figure pas sur la liste rouge des plantes menacées du Japon, elle est déjà en danger d'extinction sur l'île de Hokkaidô. On peut également les cuisiner vinaigrées, en sunomono.
D'OÙ VIENT-ELLE ? Cymbidium goeringii est une orchidée que vous pouvez trouver à l'état sauvage dans de nombreux endroits en Inde, à Taïwan, au Japon, en Chine, en Corée et en Corée du Sud.
Au japon, cette plante remarquable vit plus au nord que tout autre membre du genre. On la retrouve dans presque toutes les régions , depuis l'île de Yakushima, à l'extrême sud jusqu'à l'île de Hokkaidô , au nord, où elle subit des températures glaciales de la fin de l'automne au début du printemps. Cette dernière localisation laisse présager d'une bonne résistance au froid qui permettrait aux plantes issues de cet écotype particulier de faire partie des plantes acclimatables dans nos jardins. Il est à rappeler qu'en fonction de l'altitude, les températures en Janvier peuvent osciller entre −4 °C à −12 °C .
Cette orchidée terrestre pousse à une altitude comprise entre 300 et 2200 m et, se retrouve dans une gamme d'habitats assez variés (forêts secondaires , forêts humides, plantations de conifères et forêts de pins sur les dunes de sable en bord de mer ). Il lui arrive parfois de se comporter comme une lithophyte en s'installant dans les anfractuosités des pentes rocheuses pour peu que de l'humus y soit présent.
COMMENT LA CULTIVER ? La culture en pot profond est une bonne alternative lorsque l'origine du plant que l'on maintient n'est pas clairement déterminée .
En pleine terre et, dans une zone soumise à des gels intenses, il est préférable de s'orienter vers des écotypes dont l'origine est connue pour leur résistance. Dans le cas d'une destruction de la masse foliaire, il faut envisager la possibilité de ne pas obtenir de floraison.
Il est inutile de préciser qu'en zone limite, il vous faudra veiller à choisir une exposition privilégiée dans le but d'espérer une floraison.
Quand la planter : Plantation au printemps de préférence c'est à dire en début de phase de croissance.
Comment la planter ? En pot, privilégiez un substrat profond, drainant et riche en humus.
En pleine terre, comme le reste du genre, ce Cymbidium n'est pas très exigeant en ce qui concerne le substrat. Si votre terrain est très compact ou argileux, nous vous conseillons de réaliser une poche de plantation. Creusez une cuvette d’environ 40 cm, recouvrez son fond d’une couche de drainage (pierre de lave ou cailloux fins) et remplissez-la par le substrat conseillé ci-après.
Il se plait dans les sols riche en humus et bien drainant. Il est conseillé d’aérer le sol à l’aide de substrat minéral (au moins 50%) tels que du sable, de l’argex, de la perlite ou idéalement de la pierre de lave (vulca). Vous pouvez ajouter un peu d’écorce de pin finement broyée et un compost à base de feuilles ou de fibres de coco.
Où la planter ? On évitera le plein soleil de l'après-midi, en plaçant les plantes à l'aplomb de grands arbres, ou en ménageant une ombrière ne laissant passer que 70 à 80% de lumière solaire. Tout ombrage sera supprimé l'hiver, sauf dans les régions où le soleil reste particulièrement brillant.
Culture et entretien : En période de croissance (au printemps et en été) arrosez suffisamment et fertilisez avec de l'engrais dilué. Laissez au substrat le temps de s'assécher entre chaque arrosage.
À la fin de l'été, cessez toute fertilisation et réduisez considérablement les arrosages. Donnez juste ce qu'il faut d'eau pour éviter le flétrissement des bulbes et des feuilles.
Il est à noter que cette orchidée à besoin d'une température estivale dépassant les 25°C pour avoir une phase de croissance suffisante.
Le système racinaire se développe principalement vers le bas et très peu latéralement, donc les pots de culture doivent être profonds. Un contenant de 15 cm de diamètre pour une profondeur de 30 cm est idéal.
À la fin de l'automne, les plantes devraient être exposées à des températures nocturnes fraîches afin d'induire la floraison.
Le rempotage s'effectue de préférence en mars-avril ou en octobre-novembre et, tous les deux ou trois ans selon l'état du substrat. La pression de leurs racines, leur adhérence aux parois du pot rendent parfois impossible un dépotage simple. Le mieux est alors de découper le pot et d'en détacher délicatement les morceaux.
Enlevez juste les feuilles mortes ou qui périssent.
Multiplication :
Division des souches , micropropagation et d'une façon plus anecdotique, le semis. Semis :Ce mode de multiplication présente plusieurs difficultés. Il faut d’abord trouver et cultiver le champignon responsable de la germination (Rhizoctonia),avoir un milieu stérile et désinfecté. Si tout est mis en œuvre, vous pourrez espérer quelques germinations.
Au pire , vous pouvez essayer de semer les graines au pied du plant que vous avez chez vous. Le champignon responsable peut être présent dans le substrat, ce qui favoriserait la germination. Bien entendu, il n’y a pas de garantie mais, c’est une expérience intéressante à faire.
Division :On pourra profiter du rempotage, pour diviser les plantes dont les pseudo-bulbes feuillus sont très écartés les uns des autres, et aussi pour enlever les pseudo-bulbes sans feuilles, quand on peut le faire sans dommage pour la plante. On laissera 3 à 4 pseudobulbes feuillus à chaque nouvelle plante en plus de la nouvelle pousse. Ce cymbidium étant très sensibles aux infections, de grandes précautions d'asepsie seront prises: flambage ou stérilisation de tous les instruments employés lors de ces manœuvres. Les pseudo-bulbes enlevés seront mis de côté pour multiplication.
Après la transplantation, les plantes seront arrosées au minimum. Des pulvérisations sur le feuillage, atténueront les pertes d'eau par transpiration. Un fort ombrage est indiqué par soleil brillant, ou si la température est trop élevée après le rempotage; tout cela jusqu'à l'apparition des nouvelles racines.
Maladies, nuisibles et parasites : En hiver la plante peut être attaquée par des petits acariens, de cochenilles, et autres araignées rouges, qui s’éliminent avec les traitements systémiques habituels.
Au printemps, et au moment de le sortir au jardin, il conviendra de lui distribuer des granules contre les limaces et escargots (sinon, gare au festin !!!). |