Aechmea recurvata fait partie de la vaste famille des Broméliacées qui regroupe plus de 200 espèces de plantes formant des rosettes de feuilles coriaces.

Son aire de répartition étant très étendue, il y a plusieurs formes et écotypes qui peuvent être épiphytes, saxicoles ou terrestres.

Aechmea recurvata atteint environ 30 cm de long et présente des feuilles lisses et rigides qui forment une rosette compacte.

La rosette de feuilles en entonnoir, sert dans le milieu naturel à capter l'eau de pluie et à la conserver au centre de la plante.

Les feuilles d'une taille de 30 à 40 cm sont rouge verdâtre et, entourées de dents épineuses recourbées.

Du début du printemps à la fin de l' été, des bractées rouge orangé de 20 cm se développent au centre de la plante, regroupant de petites fleurs blanches qui pointent vers le sommet d'une couronne épineuse rouge vif.

Après la floraison, la rosette centrale va progressivement se faner pour laisser place à de nombreuses plantules sur le pourtour de son pied.

le marché horticole propose plusieurs écotypes,cultivars et hybrides :

• Var. benrathii : forme plus petite que le type, l'inflorescence est acaule au centre de la rosette et les feuilles bractéales sont roses au moment de la floraison. Cet écotype se retrouve au Brésil (Santa Catarina) à une altitude comprise entre 0 et 500 m.



• Var. ortgiesii : beaucoup plus petite que le type, feuillage sombre marbré de noir, inflorescence acaule au centre de la rosette. Cet écotype se retrouve au sud du Brésil à une altitude comprise entre 0 et 2000 m.



• Var. alba bracteata : une autre forme à floraison acaule, considéré selon certaines sources comme une espèce à part entière : Aechmea ampullacea



• Cv. ' Aztec Gold' : un cultivar aux feuilles rayées de jaune.



• var. tokuri : Ce clone japonais très compacte possède des feuilles d'une couleur tirant vers le vert clair.



• Aechmea recurvata x Aechmea calyculata : cette hybridation a donné naissance à de nombreux cultivars que l’on peut difficilement identifier avec certitude, faute d’une documentation suffisante. Le plus connu d’entre eux est probablement ‘Covata’ qui possède l’extrémité des feuilles violacée, teinte s’accentuant avec l’exposition au soleil.

Lyman Smith, dans sa monographie de 1979 sur la sous-famille Bromelioideae, a placé Aechmea recurvata dans le sous-genre Ortgiesia et, a fourni une clé d'identification pour les trois variétés reconnues d'A. recurvata :

• var. recurvata : Inflorescence presque entièrement incluse par les gaines foliaires.



• var. ortgiesii : feuilles et bractées fortement dentelées .



• var. benrathii : feuilles et bractées entières (sans épines) ou presque.

Il devrait donc être facile de distinguer les variétés.

Si la plus grande partie de l'inflorescence s'élève au-dessus des gaines foliaires et que ses bractées florales ont des épines, il s'agit de var. recurvata.

Si la plus grande partie de l'inflorescence ne s'élève pas au-dessus des gaines foliaires et si ses feuilles et les bractées florales ont des épines, elle est var. ortgiesii.

Si l'épi est le plus souvent inclus et les feuilles et les bractées florales sont sans épines ou presque, c'est var. benrathii.

logique implacable mais, hélas non. Ces plantes font preuve d'un polymorphisme qui rend ces clés d'identification complétement hasardeuses. un plant que vous possédez pourrait avoir des caractéristiques de deux variétés différentes.

La rusticité est bonne pour une broméliacée puisque la plante peut supporter quelques degrés en dessous du 0° fatidique (de -3 à -6°c), à condition bien sûr d’être placée dans un endroit abrité, au sec et, avec une remontée des températures en journée.

Si vous en avez la possibilité, préférez les sujets d'altitude ou provenant d'une situation particulièrement australe ; ils seront plus à même de résister au froid.

Aechmea recurvata est une broméliacée trouvée au sud du Brésil, au Paraguay, au nord-est de l'Argentine et en Uruguay.

On le trouve principalement à des altitudes allant du niveau de la mer à 600 m en plein soleil ou dans des zones partiellement ensoleillés.

Cette plante est d'une culture plutôt facile et, se contente d'être traitée à la manière des xérophytes avec une période de repos hivernal au sec et au frais.

En situation ensoleillée, la plante est plus colorée.

Culture possible en extérieur toute l'année en zone 9.

Elle est peu exigeante sur la nature du substrat qui doit être avant tout drainant.

Plantez plutôt à la fin du printemps ou au début de l'été.

Cette Aechmea peut être cultivée de manière aérienne sur une écorce en liège, remplie de tourbe, de terreau et de sphaigne. Si cela semble trop compliqué à mettre en œuvre, une culture classique en pot ou en pleine terre est bien sûr envisageable.

Choisissez un contenant en terre cuite de faible diamètre car ces plantes fleurissent bien mieux à l’étroit.

Drainez le fond du pot avec des petits galets ou un lit de billes d'argile et remplissez l'espace vacant avec un substrat léger et drainant composé de terreau, de tourbe et de sable de rivière.

En plein soleil ou légèrement à l'ombre.

Cette espèce résiste aux embruns salés et, à des périodes sèches considérables.

La rosette de feuilles en entonnoir, sert dans le milieu naturel à capter l'eau de pluie et à la conserver au centre de la plante. Bien que cette Aechmea soit très résistante à la sécheresse, veillez de temps en temps à arroser le centre de la rosette, avec de l'eau non calcaire.

De l'engrais liquide devra être ajouté une fois tous les quinze jours en période de croissance.

Après la floraison, la rosette centrale va progressivement se faner pour laisser place à de nombreuses plantules sur le pourtour de son pied. Coupez la rosette défleurie au ras du sol, et conservez les plantules dans le pot d'origine. Elles formeront bientôt un ensemble très esthétique, et bien fourni.

La reproduction se fait par division de touffe en fin de printemps ou début d'été et semis. Le semis est possible au printemps avec une méthode classique.

Les plants cultivés en épiphytes ou en pleine terre sont rarement malades ou parasités. Les sujets en pot peuvent être colonisés par des cochenilles farineuses (très rarement).