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|  Message n°1 Sujet: Cyathea australis  Dim 24 Jan 2010 - 10:19 | |
Cyathea australis
FAMILLE BOTANIQUE : Cyatheaceae.
NOM BOTANIQUE : Cyathea australis.
NOM COMMUN : Rough Tree Fern.
SYNONYMES :
ORIGINE : Australie.
TYPE DE PLANTE : Fougère arborescente.
HAUTEUR : 6 à 10 m.
CROISSANCE : Moyenne.
PLANTATION : Printemps.
MULTIPLICATION : Semis de spores.
ZONE DE RUSTICITÉ : Zone 8/9.
COMPORTEMENT FACE AU FROID : Il existe plusieurs variétés le long de son aire de répartition naturelle. Les souches les plus rustiques seraient capable de supporter -12°C.
SOL : Acide, humifère, léger et abondamment arrosé.
EXPOSITION : Situation mi-ombragée.
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QUI EST-ELLE ?
Fougère arborescente de taille moyenne, elle peut atteindre exceptionnellement 6 à 10 m de hauteur (mais plus généralement 4,50 à 6m). Les frondes sont grandes, vert foncé sur les deux faces, gracieusement retombantes. Le tronc est noir, marqué par les cicatrices des anciennes feuilles, plus épais que celui de Cyathea cooperi.
Contrairement à ce dernier, il n'y a pas de grandes écailles fibreuses marron clair au niveau du bourgeon, mais simplement de petites écailles sporadiques marron foncé. Cette différence permet de différencier les deux espèces en cas de doute, même au stade acaule. Par la suite, la forme, la couleur et le diamètre du tronc permettent de distinguer ces deux espèces. Cette diagnose est importante, notamment pour vérifier que les Cyathea australis proposées dans le commerce ne sont pas en réalité des Cyathea cooperi, beaucoup plus communes.
D'OÙ VIENT-ELLE ?
Cette fougère arborescente est australienne. On la trouve à l'état spontané dans les forêts humides des états du Queensland, de Victoria et de Nouvelle Galle du Sud. Elle pousse en compagnie de Dicksonia antartica mais préfère les situations plus exposées.
On la trouve jusqu'à 4200 m d'altitude, dans des zones régulièrement enneigées l'hiver où elle supporte des gels assez sévères.
A la fin de l'hiver, les frondes sont généralement très abîmées ou complètement gelées. Elles laissent la place à une nouvelle couronne foliaire dès la remontée des températures.
L'île de Norfolk, au large de la Côte Est de l'Australie, abrite une sous-espèce beaucoup plus grosse que le type : Cyathea aystralis ssp. norfolkensis. Très rare en culture, sa rusticité est inconnue.
COMMENT LA CULTIVER ?
Voilà l'une des fougères arborescentes des plus intéressantes pour nos jardins tempérés. Comme toutes les fougères arborescentes, sa culture nécessite de respecter certaines règles de base : sol acide, humifère, léger et abondamment arrosé. Une situation mi-ombragée convient parfaitement. Si le milieu est suffisamment humide, la plante peut aussi être cultivée en plein soleil. D'une façon générale, elle se plaît moins à l'ombre que Dicksonia antartica mais supporte moins bien mieux le plein soleil que Cyathea cooperi.
Dans de bonnes conditions, la croissance est assez rapide, bien que d'un rythme inférieur à celui de Cyathea cooperi.
L'intérêt principal de cette Cyathea est sa bonne rusticité, sans doute une des meilleures du genre. Certains amateurs la situent à un niveau de résistance supérieure à Dicksonia antartica. Comme pour cette dernière, il existe plusieurs variétés le long de son aire de répartition naturelle. Les souches les plus rustiques seraient capables de supporter -12°C, peut-être même au deçà avec un paillage satisfaisant au tronc pendant l'hiver, ce qui en fait une espèce particulièrement intéressante pour tous les jardins des zones atlantiques et méditerranéennes.
Malgré son excellente rusticité, cette fougère est rarissime dans les jardins exotiques en France. Elle n'a jamais fait l'objet d'une culture commerciale, et n'est proposée que par des maisons spécialisées en plantes exotiques ou en fougères. Contrairement à la plupart des autres fougères arborescentes, il faut éviter d'acheter un tronc de Cyathea australis arraché dans la nature. En effet, la reprise est extrêmement difficile à moins que de nombreuses racines vivantes soient visibles à la base.
Cyathea australis vivant dans des sols lessivés n'a besoin que de peu de matière organique dans le substrat. Un apport brutal d'engrais vert brûle les racines et empoisonne la plante en quelques jours (symptôme de feuilles flasques pendantes). Par contre, elle apprécie beaucoup l'engrais soluble auquel elle réagit très vite en donnant de nouvelles feuilles vert profond. 1 à 2 arrosages hebdomadaires dans le cœur de la plante avec de l'engrais "plantes vertes" dilué à la moitié de la dose prescrite entre mars et novembre suffisent pour obtenir une plante superbe.
La multiplication se fait à partir des spores qui sont grossièrement aux fougères ce que les graines sont aux plantes à fleurs. Les spores de cette espèce de Cyathea ont la particularité d'avoir une durée de vie particulièrement longue, pouvant germer même après des années de stockage (jusqu'à dix ou quinze ans!). Le semis se fera sur différents matériaux au choix : tourbe, scories, sable grossier, terre cuite broyée ou tout simplement terre franche de jardin, l'essentiel étant que le matériau en question puisse retenir l'humidité, être en même temps bien drainant et avoir une surface assez grossière pour assurer une bonne aération. Le pot de semis devra être rempli au 1/3 de sable grossier puis rempli du mélange ou matériau choisi pour le semis. Arroser jusqu'à ce que l'eau ressorte par le fond du pot. Semer les spores en utilisant une pointe de couteau (les spores font comme une fine poussière), humidifier en utilisant un brumisateur fin puis recouvrir d'un morceau de verre ou de polyéthylène. Poser ensuite le pot dans un pot plus grand de façon à ce que 1/3 du pot de semis soit recouvert d'eau, couvrir la vitre ou le plastique d'une feuille de journal (ce qui assure une germination plus uniforme) pendant deux à trois semaines. Garder le niveau d'eau et la feuille de journal jusqu'à l'apparition des premières plantules puis enlever la vitre pour endurcir les plants. Les plantules pourront alors être éclaircies et replantées pour être cultivées dans un mélange comprenant 1/3 de sable grossier, 1/3 de terreau et 1/3 de terre franche (une petite dose de fumier bien décomposé pouvant être ajoutée comme fertilisant).
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