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| Message n°1 Sujet: Cyathea cooperi Ven 1 Mai 2009 - 18:13 | |
Cyathea cooperi
FAMILLE BOTANIQUE : Cyatheaceae.
NOM BOTANIQUE : Cyathea cooperi.
NOM COMMUN : Cyathée de Cooper, Fougère arborescente, Fougère du Queensland, nommée par les anglophones 'Australian Tree Fern', 'Lacy Tree Fern' ou 'Scaly Tree Fern'.
SYNONYMES : Sphaeropteris cooperi, Alsophila cooperi.
ORIGINE : Australie (Queensland).
TYPE DE PLANTE : Fougère arborescente.
HAUTEUR : Jusqu'à 4-5 m dans sa région d'origine.
CROISSANCE : Rapide.
PLANTATION : Printemps.
MULTIPLICATION : Semis et bouture de tronçon.
ZONE DE RUSTICITÉ : Zone 9-10.
COMPORTEMENT FACE AU FROID : A réserver pour climat tempéré chaud. Cette espèce ne supporte que des gels modérés. Les feuilles sont grillées par des gels de -3/-4°C. Le tronc fin ne survis pas au-dessous de -6°C.
SOL : Drainé, léger, frais à humide, humifère, acide ou neutre, fertile ou riche.
EXPOSITION : Mi-ombre, soleil, très lumineuse en intérieur.
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QUI EST-ELLE ? Belle et gracile, cette fougère arborescente se développe assez rapidement et peut atteindre de deux à cinq mètres de haut, ses frondes faisant, quand à elles, deux à trois mètres de long. Elles sont superbes, vert clair, très découpées, exubérantes et se développent une à une sans discontinuer si les conditions de culture sont satisfaisantes. Bipennées, elles apparaissent en touffe au sommet du tronc. Elles sont recouvertes au niveau du rachis d'une importante quantité d'écailles paléiformes de couleur paille. Ces écailles ne persistent qu'à la base.
Elle a un tronc unique qui n'est autre qu'un rhizome. Les stipes apparents sur le tronc sont les traces des anciennes frondes qui se sont détachées. Ces stipes peuvent avoir une quinzaine de centimètres de diamètre.
C'est une plante qui, comme nombre de fougères arborescentes, préférera une exposition à mi-ombre au stade juvénile mais nécessitera ensuite le plein soleil.
Les spores, produites en abondances sous les feuilles adultes, peuvent germer assez facilement dans un environnement humide et confiné, ce qui permet de multiplier facilement la plante.
D'OÙ VIENT-ELLE ? C'est une espèce australienne qui pousse dans les forêts humides du Queensland et de Tasmanie (Australie), et aussi de Victoria (Colombie-Britannique). Il existe plusieurs variétés naturelles caractérisées notamment par la couleur des écailles au niveau du bourgeon terminal.
Introduite dans de nombreuses régions tropicales pour ses grandes qualités ornementales et sa facilité de culture, elle est parfois redevenue sauvage, comme à Hawaï et à la Réunion où elle s'est propagée et tend même à devenir envahissante. Ses capacités d'adaptation lui permettent de pousser aussi bien en région d'altitude qu'en zone littorale.
COMMENT LA CULTIVER ? Voilà bien une fougère arborescente facile à cultiver, certainement même l'une des plus faciles parmi celles qui peuvent orner nos jardins, pourvu que le sol soit acide, léger, et abondamment arrosé. Les plants juvéniles préfèrent une situation mi-ombragée mais demandent par la suite une exposition très lumineuse.
Seul ombre à ce séduisant tableau : sa résistance au froid qui est, hélas, insuffisante pour la plupart de nos régions tempérées. Les feuilles brûlent généralement dès les premiers gels et, à -3/-4°C, la défoliation est totale. Rien de gênant à ce stade pour la survie de la plante qui refera très vite une couronne foliaire dès la remontée des températures. Malheureusement, le tronc fin et le bourgeon terminal proéminent sont, eux aussi, susceptibles de geler facilement, en particulier si le thermomètre descend en dessous de -6°C.
En conclusion, cette espèce aux grandes qualités ornementales et de croissance rapide est à réserver aux jardins de la Côte d'Azur, des littoraux corses et roussillonnais. A moins que la situation soit particulièrement abritée, une protection (tronc et bourgeon terminal) par un épais paillage, permettra de la sauvegarder dans des régions qui ne pourraient normalement pas l'accueillir.
Cyathea cooperi vivant dans des sols lessivés n'a besoin que de peu de matière organique dans le substrat. Un apport brutal d'engrais vert brûle les racines et empoisonne la plante en quelques jours (symptôme de feuilles flasques pendantes). Par contre, elle apprécie beaucoup l'engrais soluble auquel elle réagit très vite en donnant de nouvelles feuilles vert profond. 1 à 2 arrosages hebdomadaires dans le cœur de la plante avec de l'engrais "plantes vertes" dilué à la moitié de la dose prescrite entre mars et novembre suffisent pour obtenir une plante superbe.
La multiplication se fait à partir des spores qui sont grossièrement aux fougéres ce que les graines sont aux plantes à fleurs. Les spores de cette espèce de Cyathea ont la particularité d'avoir une durée de vie particulièrement longue, pouvant germer même après des années de stockage (jusqu'à dix ou quinze ans!). Le semis se fera sur différents matériaux au choix : tourbe, scories, sable grossier, terre cuite broyée ou tout simplement terre franche de jardin, l'essentiel étant que le matériau en question puisse retenir l'humidité, être en même temps bien drainant et avoir une surface assez grossière pour assurer une bonne aération. Le pot de semis devra être rempli au 1/3 de sable grossier puis rempli du mélange ou matériau choisi pour le semis. Arroser jusqu'à ce que l'eau ressorte par le fond du pot. Semer les spores en utilisant une pointe de couteau (les spores font comme une fine poussière), humidifier en utilisant un brumisateur fin puis recouvrir d'un morceau de verre ou de polyéthylène. Poser ensuite le pot dans un pot plus grand de façon à ce que 1/3 du pot de semis soit recouvert d'eau, couvrir la vitre ou le plastique d'une feuille de journal (ce qui assure une germination plus uniforme) pendant deux à trois semaines. Garder le niveau d'eau et la feuille de journal jusqu'à l'apparition des premières plantules puis enlever la vitre pour endurcir les plants. Les plantules pourront alors être éclaircies et replantées pour être cultivées dans un mélange comprenant 1/3 de sable grossier, 1/3 de terreau et 1/3 de terre franche (une petite dose de fumier bien décomposé pouvant être ajoutée comme fertilisant).
La multiplication par division du stipe peut être également pratiquée. Contrairement aux palmiers qui possèdent un bourgeon foliaire au sommet de leur stipe et des bourgeons racinaires à la base, une fougère arborescente n'occupe que les derniers décimètres de son faux-tronc qui n'est qu'un gros rizhome dressé couvert de racines adventives séchées. On peut donc la tronçonner à partir de 30 ou 40cm sous ses feuilles et la ré-enraciner plus ou moins aisément à cette hauteur. C'est de cette façon que les exportateurs de fougères arborescentes procèdent. Ils coupent les feuilles, tronçonnent le tronc au niveau du sol et expédient les plantes empilées dans un conteneur réfrigéré. Plusieurs mois après, en pépinière, les troncs sont remis en culture. Un trempage réveille les bourgeons mis en dormance par la sécheresse. Il ne faut plus alors que le tronc sèche complètement. De nouvelles racines sont émises à partir du haut du tronc et colonisent le tronc mort jusqu'au sol afin de nourrir de nouveau la plante qui vit sur ses réserves et la décomposition partielle du tronc dans l'attente. Ces racines progressent environ à la vitesse moyenne de 10cm/mois vers le sol. Un tronc de 120cm mettra donc à peu près 8 à 10 mois pour s'enraciner au sol. Il est donc primordial de maintenir le tronc humide en l'arrosant copieusement quotidiennement par le dessus lors des périodes de sécheresse. Il faut aussi l'étayer solidement durant au moins 2 années après plantation.
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