QUI EST-ELLE? Musa sanguinea est une espèce botanique de bananier. Il appartient à la famille des Musacées. Les bananiers sont des plantes monocotylédones, et on peut les qualifier de plantes herbacées , au même titre que les bambous.
Musa sanguinea montre un stipe fin, strié de noir qui se développe à partir d’un rhizome souterrain. Il produit de nombreux rejets périphériques à partir de ce rhizome.
Le stipe ressemble à un tronc, mais c’est une pseudo-tige faite de gaines foliaires enroulées les unes autour des autres.
Le pseudotronc est rouge-violet, non cireux avec des couleur sous-jacentes prédominantes Vertes.
Chez le bananier, le stipe reste tendre et ne se lignifie jamais. Le bourgeon principal de la tige du bananier se situe en dessous du niveau de la terre à la base du stipe.
Les feuilles oblongues sont disposées en couronne terminale. Elles mesurent 60 à 80 cm de longueur pour une largeur de 20 à 25 cm. Leur limbe est fin, de couleur vert clair, les pétioles et la nervures centrale sont rouge sombre. la base des pétioles présente des macules de couleur noir-violet.Musa sanguinea mesure en culture entre 1 et 2 m de hauteur pour une base de 4/5 cm. Dans les conditions optimales, il peut s’élever jusqu'à 5m.
Lorsque le plant de bananier atteint sa maturité, soit après le développement de 20 à 30 feuilles, il produit une unique inflorescence terminale, puis meurt, remplacé par ses rejets.
L'inflorescence se développe horizontalement.
L’inflorescence terminale montre une tige de 15 à 20 cm, épaisse de 2 cm de diamètre.
Les étranges fleurs, crème, disposées en verticilles sont protégées par de grosses bractées roses. Les premières fleurs sont des fleurs femelles, dont l’ovaire infère va produire les futures bananes.
Les fleurs près du bourgeon apical sont les fleurs mâles. Dans la nature ces fleurs sont généralement pollinisées par les chauves-souris.Les fruits sont de petites bananes vertes à jaunes de 5 à 6 cm, non comestibles, contenant 20 à 30 graines noires.Les fruits sont perpendiculaires à la tige
Ce musa fait une bonne plante pour un intérieur lumineux, devant une baie vitrée, en véranda ou en serre. Il peut être aussi mis en extérieur pendant la belle saison puis rentré en hiver.
D'OÙ VIENT-ELLE ? Musa sanguinea est originaire d’Assam en Inde, au climat tropical humide.
Un peu d'histoire : Il a été découvert en 1869 par Gustav Mann, dans les forêts de Mahuni sur les rives de la rivière Booree Deling.
La première information publiée concernant M. sanguina est apparue à la fin du XIXe siècle, lorsque J. D. Hooker a décrit l’espèce à partir d’une plante cultivée à Kew, avec un dessin en couleur dans Curtis’s Botanical Magazine 98: t.5975 (1872).
Il a par la suite été signalé dans le Yunnan, Chine (Liu et al. 2002), mais d'après les observations sur le terrain récemment effectuées par le premier auteur, les plantes du Yunnan constituent une espèce distincte.
Il a également été confondu avecM. aurantiaca dans certaines publications (Häkkinen & Väre2008a) .
La nomenclature concernant ces deux noms, Musa mannii et M. sanguinea, est devenue obscure après la caractérisation de M. sanguinea par Cheesman (1949).
La plante que Cheesman a qualifiée à tort de M. sanguinea a été cultivée à Trinidad à partir de graines importées de Java.
Cette description de M. sanguinea a semé la confusion entre ces deux espèces jusqu'à ce jour.
M. mannii est très rare ou éteint dans sa région indigène d'Assam, en Inde. Cependant, il est cultivé dans de nombreux jardins botaniques du monde entier. En revanche, M. sanguinea est une espèce sympatrique commune avec M. aurantiaca dans le haut Assam et Arunachal Pradesh, en Inde, mais il est aujourd'hui inconnu de la plupart des botanistes.
COMMENT LA CULTIVER ? Musa sanguinea pousse très vite si le climat lui convient mais ne supporte pas le gel, elle ne pourra être plantée en pleine terre que dans les régions ne connaissant pas le gel.
Partout ailleurs une culture en véranda ou en serre chauffée assurera sa survie.
Quand la planter : Fin du printemps, début d'été.
Comment la planter ? En potOn lui offre un grand contenant profond, ou le fond est tapissé d’une couche de billes d’argile qui assure le drainage, tandis la masse de racines et le « bulbe » est installé dans un sol riche en matière organique et drainant : par exemple un terreau riche mélangé avec du limon ou une terre de jardin légère et non calcaire, enrichie de compost ou de fumier. En pleine terre- Préparez le trou de plantation d'au moins 50 cm de profondeur, car ce bananier apprécie les sols meubles. Comme il est très gourmand, apportez, dans le fond du trou, une fumure organique bien décomposée, après avoir labouré pour décompacter la terre.
- Vérifiez l'humidité de la motte. Si elle est sèche, faites tremper le conteneur dans un grand récipient d'eau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de bulles d'air qui s'en échappent.
- Laissez égoutter.
- Commencez à remplir le trou avec un mélange de terre de jardin (deux tiers) et de terreau (un tiers).
- Enlevez le conteneur et posez la motte au centre du trou.
- Rebouchez avec le même mélange en tassant bien la terre pour être certain qu'il ne reste pas de poche d'air néfaste à la reprise.
- Arrosez abondamment même si la terre est humide.
- Surveillez ensuite les arrosages, surtout en période de grande sécheresse, car le sol doit constamment être humide mais non détrempé.
Où la planter ? Il a besoin d’une exposition plutôt légèrement ombragée. Cependant s’il est dans une atmosphère très humide, il supporte le plein soleil.
Culture et entretien : Musa sanguinea se cultive en conteneur dans un mélange de terre de jardin, terreau, sable de rivières ou pouzzolane et du fumier bien décomposé.
Sa croissance est très rapide, c’est pourquoi il a besoin de gros apports nutritifs (engrais) durant toute la saison de croissance et de rempotages au moins tous les 2 ans. Ces rempotages auront lieu au printemps après le redémarrage de la croissance.
La terre de son pot doit rester constamment humide, mais le pot ne doit pas tremper dans l’eau.
Pour assurer un bon drainage, un lit de pouzzolane ou de billes d’argile expansée est installé au fond du pot. L’atmosphère aussi doit être gardé relativement humide, sinon les contours des feuilles dessèchent.
la culture est possible en pleine terre dans les régions au climat doux privilégié ne connaissant que trés rarement le gel (certains caps et îles de la pointe Finistère, en premier lieu l'île d'Ouessant, le littoral Est des Alpes Maritimes, à l'Est de Nice (de Villefranche-sur-Mer à Menton), certains secteurs du littoral corse (notamment du côté des Caps Pertusato, et Cap Corse) par exemple).
Si vous le laisser en place, prenez toutefois la précaution de le recouvrir de feuilles sèches ou d'un voile de protection hivernale.
Multiplication :
Musa sanguinea se reproduit facilement par semis et par division. Semis :Les graines doivent tremper 3 jours dans de l’eau tiède. Elles sont semées dans du terreau humide, couvert d’un plastique et gardées entre 25 et 30°C. Division :La division des rejets doit se faire au printemps lorsque le bananier a repris sa croissance. Le rejet doit absolument avoir déjà quelques racines et être d’une hauteur minimale de 10 cm.
Maladies, nuisibles et parasites : Ce bananier, bien que peu sensible aux maladies et parasites, souffre généralement d'erreur de culture, la plus fréquente étant la pourriture du rhizome provoqué par un arrosage hivernal trop abondant (quelquefois des températures trop basses ou un courant d'air froid aggrave la situation) .
Il entre en repos végétatif généralement entre octobre et mars. A cette période de l'année il faut réduire les apports d'eau et proscrire les soucoupes sous les pots.Un début de pourriture du rhizome se manifeste par les jaunissements du feuillage, y compris les jeunes feuilles, puis par un brunissement. Dans un pareil cas, il faut stopper les arrosages et mettre le pot de la plante au chaud pour favoriser l'évaporation de l'eau en excès. Vous devrez attendre mi-printemps pour, lors du rempotage, effectuer un nettoyage des racines mortes (généralement noires et molles) et tremper toute la motte dans une solution de fongicide pendant 10 minutes.
A l'opposé de cette situation, un jaunissement des feuilles inférieures est normal et suit la pousse d'une nouvelle feuille. Les feuilles âgées vont jaunir puis sécher en devenant brunes. A ce moment là vous devrez les couper au ras de la tige (ou du faux tronc) avec un cutter ; je vaporise toujours une solution de fongicide sur la tige après ces opérations de nettoyage.
Ce musa peut également être attaqué par les cochenilles farineuses qui sont facilement identifiables par de petits amas bancs aux revers des feuilles. Si elles sont peu nombreuses vous pouvez les retirer à la main avec un papier humide ; sinon pulvérisez un anti-cochenille sous forme huileuse afin de les asphyxier définitivement.
En atmosphère sèche, il peut être attaqués par les araignées (jaunes ou rouges), qui sont de minuscules insectes à peine visible à l'œil nu et qui tissent des toiles à l'intérieur des pétioles. Un acaricide en vient généralement à bout mais il est toujours préférable de prévenir l'apparition de ces redoutables insectes en augmentant l'humidité ambiante et en bassinant très régulièrement le feuillage.
Vous pouvez rencontrer (surtout pour les cultures sous serre ou véranda) des problèmes de nécrose annulaires des feuilles. Mis à par un choc mécanique, ces taches jaunes ou brunes sont généralement dues à des brûlures par les rayons directs du soleil ; dans ce cas, il faut penser à ombrer légèrement la plante.
Une croissance ralentie de la plante en période estivale, signe généralement un épuisement du terreau. Ce musa ne déroge pas à la règle, il est très gourmand et il faut fertiliser régulièrement. |