FAMILLE BOTANIQUE : Musaceae.

NOM BOTANIQUE : Musa Basjoo.

NOM COMMUN : Bananier du Japon, Bananier à fibres.  

SYNONYMES : Musa Japonica.

ORIGINE : Chine.

TYPE DE PLANTE : Vivace.

HAUTEUR : On ne parle pas de vrai tronc mais d’un stipe formé par l’accumulation de la base renflée du pétiole des feuilles. Si le stipe ne gèle pas, il peut atteindre 7 à 9m de hauteur dans de bonnes conditions.

PORT : Touffe et hampe érigée.

CROISSANCE : Croissance très rapide.

PLANTATION : Printemps.

PÉRIODE DE FLORAISON : Printemps, été, sur des stipes de 3 ans. Les fleurs sont regroupées en inflorescences et protégées par une bractée, souvent très colorée, ce qui est un attrait décoratif supplémentaire. Toutefois, ces plantes sont surtout cultivées pour leur feuillage.

COULEUR DE LA FLORAISON :

MULTIPLICATION : La manière la plus simple de multiplier le Bananier du Japon est de séparer les rejets qui émergent au pied du pseudo-tronc principal. On attendra en général que le rejet mesure au moins une trentaine de centimètres avant de le détacher, en essayant de s'assurer que le rejet comporte des racines.

ZONE DE RUSTICITÉ : Zone 6 avec protection de la souche.

COMPORTEMENT FACE AU FROID : Ce Musa est résistant à -15°C pour un pied bien installé. Les parties aériennes sont atteintes à partir de -2°C. Le pseudo-tronc résiste à des gels brefs de l'ordre de -6°C. En région froide, il est recommandé d’entourer le stipe d’une protection hivernale (voile d’hivernage, canisse), et de protéger la souche par un paillage de feuilles d’une épaisseur de plusieurs cm. C'est actuellement la seule variété que l'on peut cultiver à coup sûr en extérieur dans toute la France.

SOL : Bonne terre enrichie, riche en humus ou en matière organique, sol bien drainé.

EXPOSITION : Mi-ombre, plein soleil, à l'abri du vent qui déchire son feuillage.

QUI EST-IL ?

C'est un grand bananier atteignant 7 à 9m de hauteur, ressemblant beaucoup aux bananiers cultivés pour leurs fruits (Musa x Paradisiaca). Les feuilles sont très grandes, d'un beau vert tendre. Elles atteignent plusieurs mètres de longueur. Leur limbe est souple et se déchire facilement sous l'emprise du vent.

Le stipe est constitué par les bases engainantes des feuilles enroulées les unes dans les autres. Il peut être assez épais (environ 15cm) et haut (plus de 4m). Il est généralement chlorophyllien, vert, mais porte aussi des marques, plus sombres. Il est parfois recouvert par d'anciennes gaines foliaires desséchées.

Les parties souterraines sont constituées de gros rhizomes fortement ramifiés, sur lesquels prennent naissance de grosses racines secondaires. Les ramifications des rhizomes donnent naissance à de nombreux rejets. Par ce biais, la plante se développe rapidement en une colonie dense pouvant comporter plusieurs dizaines de stipes.

Dans les meilleures conditions de croissance, les inflorescences apparaissent après trois ou quatre ans de culture, une fois que la plante a produit une trentaine de feuilles. Ce sont de grands épis retombants, portant des verticilles de fruits unisexuées, qui s'épanouissent les unes après les autres, de la base vers les extrémités.

Les verticilles des fleurs femelles s'épanouissent en premier, à la base de l'inflorescence, puis les verticilles des fleurs mâles plus tard, au bout de la même inflorescence. Par cette méthode, les fleurs de sexe opposé ne sont jamais épanouies simultanément sur une même plante qui ne peut donc pas s'auto-féconder.

Chaque verticille de fleur est protégée par une spathe jaune, beaucoup plus décorative que les fleurs elles-mêmes qui sont petites et peu colorées.

Les fruits sont de petites bananes de quelques centimètres de longueur, comestibles mais remplies de gaines. Une fois que les fruits sont mûrs (au bout de six mois), la tige qui les a produits se dessèche.



D'OÙ VIENT-IL ?

L'espèce croît naturellement en Chine, dans les provinces du Yunnan et dans le Sud du Sichuan. Elle se rencontre sur les pentes rocailleuses entre 1100 et 1170m d'altitude sous un climat de type subtropical humide.
Musa Basjoo est cultivé depuis des siècles en Chine, au Japon et à Taïwan comme plante ornementale, mais aussi pour la récolte des fibres du stipe qui servait à la fabrication de cordages et de textiles.
Son nom commun vient du fait que les botanistes européens observèrent d'abord cette espèce au Japon, sans connaître son origine exacte.


COMMENT LE CULTIVER ?

Espèce de Bananier la plus nordique, c'est aussi la plus rustique. Introduite en France dans les années 1890, sa culture s'est, depuis, largement  répandue ; à tel point qu'on la rencontre maintenant dans toutes les régions, y compris en altitude.
La culture de ce Bananier est très facile pourvu que l'on respecte quelques règles élémentaires : terre de bonne qualité, arrosage abondant, soleil et protection contre le vent. Si toutes ces conditions sont réunies, on obtient une croissance extrêmement rapide avec, par temps chaud, un rythme d'émission foliaire impressionnant : une feuille chaque semaine et demie.

Les apports d'engrais organique ou chimique (azote surtout) sont particulièrement bénéfiques.

Dans les régions sèches, le manque d'eau peut bloquer la croissance.

A l'automne, la croissance ralentit en fonction de la baisse des températures. Le feuillage est très sensible au gel, et commence à se dessécher dès que la température descend en dessous de zéro degré. Un gel de -2°C a généralement raison de l'ensemble du feuillage.
En fonction de l'intensité et de la durée du gel, les couches externes du stipe se dessèchent et protègent ainsi les zones les plus profondes. Heureusement, les parties vitales sont situées au cœur du stipe, ce qui les rend moins vulnérables au gel.

Sans protection, si le gel est particulièrement prononcé (à partir de -7°C pendant une période prolongée), les stipes gèlent alors jusqu'au centre. Toutes les parties aériennes étant mortes, les nouvelles pousses printanières apparaîtront au niveau du sol, générées directement à partir du rhizome.
Une plante bien installée peut ainsi repartir du rhizome après des gels de -15°C à -18°C.

Si les conditions de culture sont bonnes et si les stipes ne sont pas détruits en hiver, il n'est pas rare d'obtenir des inflorescences et même des fruits. Toutefois, ces fruits ne parviennent que très rarement à maturité.

La multiplication se fait soit par bouturage, en divisant le rhizome, soit en semant les graines qui sont rarement obtenues sous nos latitudes.