QUI EST-ELLE? Comptonia peregrina est un arbuste stolonifère au feuillage caduc de la famille des Myricacées, qui ne se développe généralement pas au-delà 1 m 50 de hauteur, se limitant d’ailleurs le plus souvent à 60 cm.
En revanche, Comptonia peregrina est capable de s’étaler en une formation serrée par le biais de rejets de racines. Il produit une couverture arbustive très intéressante pour protéger et maintenir un terrain pauvre, sec et instable de type caillouteux ou sablonneux. Sa sève résineuse ainsi que son réseau racinaire le rende relativement résistante aux incendies.
La comptonie voyageuse est particulièrement attrayante pour son feuillage. Les feuilles vert sombre sont étroites et longues de 7 à 15 cm, bordées de dents régulières qui lui donnent un aspect de feuilles de fougère. Ce petit arbuste est aromatique, il dégage une odeur agréable se situant entre le citron, le balsamique et l’eucalyptus.
Elle est parfois aussi surnommée fougère douce ; elle n’a pourtant rien d’une fougère, mais son beau feuillage rappelle vaguement celui de l’asplénium.
Les feuilles immatures, sont vert jaunâtre et fortement recouvertes de poils soyeux (particulièrement sur le dessous).
Les feuilles prennent une teinte bronzée avant de tomber; parfois des feuilles séchées restent attachées pendant l’hiver.
la floraison intervient au printemps courant avril- mai.
Les fleurs des deux sexes sont différenciées en chatons séparés, mais portés sur un même individu.
Elles sont d'une couleur jaune verdâtre. Les chatons mâles sont bruns, les femelles virent au rose rouge
La pollinisation est assurée par le vent; les insectes ne prennent pas part à la fécondation des fleurs.Les fruits qui apparaissent en été sous la forme de boules épineuses sont comestibles et, convoités par les perdrix et autres gibiers.
Comme les Fabacées, Comptonia peregrina est capable de fixer l’azote du sol, par ses racines. Non seulement la comptonie voyageuse est capable de croître dans les sols pauvres, mais elle les enrichit avec le temps.
La comptonie est utilisée pour végétaliser les rives, limiter l'érosion des berges , fixer les zones sablonneuses et limiter l'érosion des berges en associations avec Myrica gale.
D'OÙ VIENT-ELLE ? Comptonia peregrina est originaire d’Amérique du nord.
Ce petit arbuste caduc au feuillage de fougère se développe sur les zones pauvres caillouteuses et ensoleillées : bordure, friches, champs, clairières, coupes forestières, sous-bois tourbeux, bois clairs de feuillus, forêts de conifères Pinus divaricata ou Pin gris Pinus banksiana.
C’est une plante pionnière des paysages perturbés. C’est aussi une bonne plante ligneuse pour protéger les sols fragiles et pauvres, comme un talus de remblais.
On la retrouve dans les prairies, clairières, friches, coupes forestières, sous-bois tourbeux, bois clairs de feuillus, forêts de conifères Pinus divaricata ou Pin gris Pinus banksiana, pionnière dans les zones perturbées par les feux de forêts, landes sablonneuses de l'Amérique septentrionale
Aujourd'hui c'est une espèce menacée et/ou en voie de disparition dans plusieurs États comme l'Illinois, l'Ohio, le Tennessee et le Kentucky.
COMMENT LA CULTIVER ? La comptonie voyageuse demande des conditions d’exposition lumineuse, de l’ombre claire jusqu’au plein soleil. C’est une plante que l’on peut qualifier de xérophyte qui supporte, une fois bien enracinées, des conditions de sécheresse importante.
Elle aime un sol parfaitement drainé et pauvre, de ph à tendance acide à très acide, de type limoneux, sablonneux ou caillouteux. En revanche les terres calcaires ne lui conviennent pas.
Ses racines supportent mal d’être perturbées, ce qui rend son implantation difficile. La motte de racines n’est pas touchée lors de la plantation. L’année qui suit, dès qu’il fait sec, quelques arrosages à l’eau douce aideront Comptonia peregrina à développer un système racinaire important.
Quand la planter : La comptonie voyageuse est à installer au jardin à partir d’individu en conteneur, de l'automne au printemps lorsque la plante est en dormance.
Comment la planter ? Il lui faut du soleil pour se développer correctement.L'espèce forme ainsi un bel arbuste érigé avec une tête bien compacte.
La nature du sol doit être très sableuse, pauvre et acide.
Un mélange composé de terre de bruyère et de sable est idéale.
Supportant très bien la sécheresse grâce à son feuillage coriace, l'arrosage ne se fera qu'avec parcimonie.
L'engrais n'est pas nécessaire et sera même à éviter.
Où la planter ? Bien qu'elle tolère les sols neutres, elle pousse mieux dans des sols acides et bien drainés. Cette plante se montre tolérante à la sécheresse et aux sols salins.
ELLE se marie bien avec d'autres plantes partageant le même habitat naturel, telles que la myrtille naine ( Vaccinium angustifolium ), la verge d'or ( Solidago spp), le tournesol des bois ( Helianthus sp), la tique ( Coreopsis spp) et les graminées ressemblant de petits bluestem ( Schizachyrium scoparium ) Carex de Pennsylvanie ( Carex pensylvanica ).
Culture et entretien : Cette plante est d'une culture aisée dans un sol moyen et bien drainé, en plein soleil ou à mi-ombre.
Plante adaptable qui tolère les conditions humides et le vent (y compris les zones de littoral abritées), la sécheresse et une large gamme de sols (préfère les loams sableux et acides, mais tolère les sols pauvres).
Une fois établi, il peut se propager rapidement pour former des colonies.
La taille est rarement nécessaire, car sa croissance est assez lente.
Multiplication :
Par semis ou division. Semis :Comptonia peregrina produit des graines, mais qui sont très difficiles à faire germer. Les graines sont capables de rester en dormance de nombreuses années, de l’ordre de 80 ans. C’est pourquoi, lorsqu’un milieu est perturbé par un incendie, un glissement de terrain, ou une autre catastrophe, Comptonia peregrina est capable d’apparaitre spontanément, jouant son rôle important de plante pionnière.
La scarification et, un traitement avec de l’acide gibbérellique améliorait considérablement la germination. Division :La comptonie voyageuse se reproduit par rejet le long de ses racines. La plante n’aime cependant pas être dérangée : le prélèvement demande de maintenir une grande masse de sol autour du rejet convoité, et de le repiquer le plus vite possible.
Maladies, nuisibles et parasites : Sensible à la rouille vésiculeuse du pin blanc |