Protea cynaroides

Message n°1 Sujet: Protea cynaroides Mar 24 Mar 2015 - 8:34

Protea cynaroides

FAMILLE BOTANIQUE : Proteaceae.

NOM BOTANIQUE : Protea cynaroides (L.) L..

NOMS COMMUNS : Protée royale, king Protea.

SYNONYME :Leucadendron cynaroides L.

ORIGINE : Afrique du Sud.

TYPE DE PLANTE : vivace arbustive.

HAUTEUR : De 0,40 à 2 m.

CROISSANCE : Lente.

PLANTATION : Printemps.

PÉRIODE DE FLORAISON : D'avril à octobre.

COULEUR DE LA FLORAISON : Variable.

MULTIPLICATION : semis, bouture.

ZONE DE RUSTICITÉ : 9a.

COMPORTEMENT FACE AU FROID : -6°C.

SOL : Acide, pauvre et drainant.

EXPOSITION : Soleil.

QUI EST-IL ?
Protea est le nom donné en 1735 par Linné, le père de la classification et de la nomenclature botanique. Quelques plantes du Cap lui avaient été envoyées : il a recouru au nom du dieu grec, Protéus, qui pouvait changer sa forme suivant sa volonté car les genres appartenant à cette famille ont tous la même fleur de base, et pourtant ils sont si différents suivant leur forme .

Protea cynaroides appartient à la famille des protéacées et trouve son origine en Afrique du Sud dans la province du Cap en bordure de littoral, surtout sur les pentes rocailleuses et sèches.

Poussant dans son milieu naturel en bordure de littoral et en région montagneuse, il s'est adapté à des terres pauvres et caillouteuses souvent acides (composées de schiste en décomposition). Il pousse en maquis serré pour se protéger du vent et garder une humidité permanente à son pied. Il capte l'eau dans les failles souterraines.

Protea cynaroides est un arbuste aux multiples tiges épaisses, ramifiées dès la base et drageonnantes. L’arbuste atteint entre 40 cm et 2 m de hauteur, et s’étale largement avec l’âge.

Ses feuilles alternes sont allongées et pointues, d’un aspect raide et coriace.

Les inflorescences sont en large capitule, portées à chaque apex de branche. Elles peuvent mesurer de 12 à 30 cm de diamètre. Elles éclosent d’avril à octobre, en fonction du climat et de la variété. Les grandes plantes vigoureuses sont capables de produire jusqu’à une dizaine de capitules par saison.
Les boutons floraux ressemblent à de magnifiques artichauts nacrés. Puis l’inflorescence s’ouvre sur un plateau poilu et velouté, blanc nacré : un ensemble des anthères de chaque fleur, entourée de grosses bractées coriaces, colorées de blanc à pourpre. Du bouton à la floraison il s'écoule environ 35 jours. Les fleurs sont bisexuées et sont en fait composées d’une tête comprenant une multitude de vraies fleurs entourées de bractées colorées (ce ne sont pas des pétales !) c’est à dire de feuilles qui se sont modifiées.

Très riche en nectar elles attires de nombreux insectes butineurs.

Une fois pollinisées, les fleurs produisent un faible nombre de grosses graines veloutées de la taille d’une noix.

Les racines de la protée royale sont épaisses et servent d’organe de réserve. En cas d’incendies, la plante se régénère à partir de ses racines, nourrie par ses propres cendres.

La protée royale est une plante variable de couleur et de forme, car croissant sur presque tous les types de milieux montagnards. Elle est remarquablement adaptée pour survivre aux incendies.

Les variétés les plus appréciée et cultivées sont rose pastel.

En climat doux comme les zones littorales, on peut l'utiliser comme plante de haies ou arbuste décoratif . De nos jours, cette plante est surtout cultivée pour la production de fleurs à bouquet dans les régions à climat très doux comme la côte Ouest australienne, le littoral breton et méditerranéen. Elle fait une excellente plante de véranda.

Outre l’Afrique du Sud, le protea est également cultivé en Australie et en moindre quantité, à Hawaï, au Portugal (Lisbonne et Madère), dans les Canaries et dans le sud de la France. Suivant les variétés, le protea s’adapte aux différents climats et microclimats. En général, cette fleur supporte le froid et la fraîcheur. Ce n’est pas une fleur de climat tropical mais une fleur de climat océanique.

D'OÙ VIENT-IL ?
Originaire d'Afrique du Sud,Protea cynaroides possède une zone de répartition la plus importante du genre. On le retrouve à partir de la région du Cedarberg dans le nord-ouest jusqu'à celle de Grahamstown dans l'est. Il est présent dans toutes les zones montagneuses hormis dans dans les parties intérieures séches , et à toutes les altitudes, à partir du niveau de la mer jusqu'à 1500 mètres de haut.
La flore du Cap prospère dans des conditions climatiques fortement variables. Une température maximale de 32°C n'est pas rare pendant les mois d'été, en particulier dans les régions du Sandveld et du Cederberg. Les montagnes sont plus froides, éprouvant les effets des vents dominants, des brumes et des nuages. Les températures minima tombent de temps en temps au-dessous de 0°C dans plusieurs de ces secteurs pour de courtes périodes. La neige tombe aussi régulièrement dans les montagnes du Cap chaque hiver.
Les Protéacées se rencontrent dans les régions où les précipitations varient d’aussi bas que 180 mm jusqu’à 2500 mm par an, mais beaucoup d'espèces poussent dans les dépressions, les petits ravins, les vallées et sur les pentes sud des collines où les plantes utilisent l'humidité souterraine accumulée pendant les mois d'hiver. Protea cynaroides, la protée royale, est un bon exemple de ceci. Elle se développe dans les secteurs avec une infiltration souterraine abondante mais des précipitations annuelles qui varient de 300 mm à 1500 mm.
La combinaison des différentes conditions climatiques a favorisé une grande diversité des plants qui se diférencient aussi bien par la taille des fleurs, la couleur et les périodes de floraison.

COMMENT LE CULTIVER ?
Le climat est très important dans la culture des protéas. Ils aiment le plein soleil et apprécient les terres très pauvres comme la terre de bruyère. Le plus important est que celle-ci ne retienne pas l'eau et l'évacue rapidement. Le mélange conseillé est ¾ de terre de bruyère, mélangée à ¼ de sable horticole non calcaire. Les Proteas préfèrent l’action d’un sol acide (PH=5.5-6.5), dans le cas ou le PH
est supérieur à 6.5 vous devez avant de la transplanter ajouter de la tourbe et du sulfate de fer.

En milieu naturel le sol est habituellement sableux c’est pourquoi il est très important de garantir un bon drainage afin de favoriser une bonne oxygénation des racines.
Cependant ces derniéres apprécient une terre maintenue légèrement humide. Ils faut donc jongler avec les arrosages en laissant la terre pratiquement s'assécher avant le prochain arrosage. On devrait pour réguler l'humidité de surface employer un paillis acide comme des écorces de pins ou mieux, des aiguilles de pins.

L’exposition doit être d’ensoleillée. Protea cynaroides aime la chaleur, mais supporte mal la sécheresse : ses racines gagnent à rester toujours dans une certaine fraicheur. Les arrosages réguliers sont faits à l’eau de pluies, non calcaire. Un paillage de feuilles en été remédie au dessèchement du substrat.

Etant habitué aux terrains très pauvres, l'engrais n'est pas nécessaire et peu être mortel (surtout le phosphore). Utilisez du sang séché à petite dose qui est particuliérement bien accepté par cette plante.

Si la plante est à l'étroit dans son pot, on la rempote dès le printemps en prenant soins de ne pas blesser les racines très fragiles.

La taille des protéas peut se pratiquer après la floraison. On coupe de façon sévère les tiges pour conserver un port compact et arrondi.Cette opération permettra à votre plante de faire des ramifications, et c’est sur ces dernières que votre plante vous fera les nouvelles fleurs.

La protée royale résiste à de faibles gelées, de l’ordre de -6°C, elle est connu pour avoir même ponctuellement supporté des gelées jusqu’à -10°C. En pleine terre, elle est installée au printemps, puis protégée par un voile et un paillage au moins les 2 premiers hivers.

En culture hors sol, utilisez un pot en terre cuite pour une meilleure régulation de l'humidité du sol. En cas d'emploi de soucoupes, celles-ci doivent être vidées de l'eau qui pourrait s'y écouler.

Multiplication :
En milieu naturel , la multiplication se fait par le biais des graines. Elles peuvent rester deux années entières sur la plante. Lorsqu'il y a un incendie, celui-ci accélère le processus de germination. Les graines se détachent alors pour aller germer plus loin et nourries par les cendres.
Le semis doit être effectué la deuxième quinzaine de mars.Le substrat doit être drainant et la graine doit être recouverte d'une couche de sable sur une épaisseur de 1cm. La germination interviendra de trois à quatre semaines après le semis.

L'homme les multiplie par bouture de rameaux encore verts d'au moins 20 centimètres trempés dans l’hormone de bouturage et enterrés dans le mélange terre de bruyère/ sable. La température à maintenir est de l'ordre de 25°C et une atmosphère humide est requise.

Les jeunes plants mettent de quatre à cinq ans avant d'être aptes à fleurir.

Ennemis et maladies
Leur plus grand ennemi est la pourriture des racines lorsque l'eau s'y écoule mal. Cela entraîne irrémédiablement la mort de la plante.

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