fasciculariaAdministrateur
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| Message n°1 Sujet: Ophrys insectifera Mar 17 Mar 2015 - 12:37 | |
Ophrys insectiferaOphrys insectifera
FAMILLE BOTANIQUE : Orchidaceae.
NOM BOTANIQUE : Ophrys insectifera.
NOM COMMUN : « fly orchid », « fly ophrys », « insect bearing ophrys » ( anglais ) ; « ophrys mouche », « ophrys insecte » ( français ) ; « Fliegen-Ragwurz » ( allemand ) ; « vliegenorchis » ( néerlandais ), « volar orquídea » ( espagnol ) ; « ofride fior mosca », « fior mosca », « ofride insettifera » « pecchia » ( italien ).
SYNONYMES :Ophrys insectifera var. myodes L. (1753) ; Ophrys muscifera Huds. (1761) ; Orchis insectifera (L.) Crantz (1769) ; Orchis muscaria Scop. (1772) ; Ophrys muscaria (Scop.) Lam. (1779), nom. illeg. non Pall. (1773) ; Ophrys myodes (L.) Jacq. (1781) ; Arachnites musciflora (Huds.) F.W.Schmidt (1793) ; Ophrys ambusta F. Picard (1905).
ORIGINE : Europe.
TYPE DE PLANTE : vivace.
HAUTEUR : de 20 à 50 cm .
CROISSANCE : Rapide.
PLANTATION : Début du printemps.
PÉRIODE DE FLORAISON : mai à juin (juillet en altitude).
COULEUR DE LA FLORAISON : En France, d'avril à juillet, selon l'altitude.
MULTIPLICATION : Semis, division des souches.
ZONE DE RUSTICITÉ : 6b/7.
COMPORTEMENT FACE AU FROID : Très rustique. Résiste jusqu'à -18 ° C
SOL : Sur sols surtout calcaires.
EXPOSITION : En pleine lumière ou à mi-ombre.
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QUI EST-IL ? Ophrys insectifera (du grec ancien «ophrys:"sourcil"» + du latin «insecta» : "insectes"), connu sous le nom d'Ophrys mouche, est une de ces plantes qui a poussé son imitation de l’insecte presque à la perfection.
L’ancien nom latin était Ophrys muscifera. Du latin «musca» : "mouche" (allusion à la ressemblance du labelle).
C'est le premier Ophrys décrit par Linné en 1753 dans son célébrissime « Species Plantarum » (1ère édition). C'est aussi la seule espèce d' Ophrys qui a une répartition entièrement européenne, les autres étant centrées sur le bassin Méditerranéen (des Canaries à l'Iran). C'est pour cela que Linné, en Suède, la connaissait bien et ce fut la première espèce qu'il a décrite.
O. insectifera est une orchidée sauvage qui croît sur des terrains calcicoles secs. On la rencontre aussi bien en zones ouvertes (pelouses, prairies et clairières herbeuses) qu'aux abords des zones boisées et légèrement ombragées. Il n'est pas rare de le rencontrer parmi les Ophrys sphegodes.
Elle possède deux tubercules souterrains au sommet desquels partent plusieurs racines adventives, surmontés d'une rosette de feuilles elliptiques.
Les feuilles sont peu nombreuses, simples et dressées. Elles sont toutes basales et disposées en rosette. La forme du limbe est plutôt ovale-allongée, leur sommet peut être de forme aigüe à obtuse.
Les loges des pollinies, non surmontées par le bec du gynostème, sont rougeâtres . Les fleurs sont entomogames obligatoires; chaque fleur fécondée donnera un fruit dans lequel se développent des milliers de graines minuscules dépourvues de réserves
La germination ne sera rendue possible que grâce à la présence dans le sol de champignons mycorrhiziens qui demeureront en symbiose avec la plante durant toute sa vie (plusieurs années, voire une ou deux décennies).
Tous les Ophrys se ressemblent sur ces point mais se distinguent entre eux par les caractéristiques de taille, couleur, forme et pilosité du labelle, ainsi que d’autres caractères plus discrets concernant notamment les pétales supérieurs et la forme du gynostème (colonne incluant le gynécée et les étamines, caractéristique de la famille des orchidées).
Mais le caractère le plus original des Ophrys n’est aucun de ceux-là, car il est invisible : il s’agit de l’odeur du labelle. A l’aide de nombreux composés cuticulaires lipidiques, le labelle mime l’odeur de différents insectes … femelle .A chaque Ophrys son odeur, et à chaque Ophrys son insecte pollinisateur … mâle. Celui-ci est excité à longue distance par des signaux chimiques à connotation sexuelle (phéromones) et se dirige vers la fleur dès qu’il l’aperçoit. La plupart des Ophrys sont pollinisés par des abeilles solitaires (genres Andrena, Eucera, etc.) ou plus rarement des bourdons, voire des scarabées ou des mouches.
La pollinisation d'Ophrys insectifera est assurée par une guêpe du genre Argogorytes ( Hymenoptera, Crabronidae ) . Une fois en contact avec le labelle, la ressemblance physique et chimique est telle que le mâle abusé tente une copulation factice appelée pseudo-copulation céphalique, pendant laquelle il heurtera les pollinies qui se colleront sur son corps. Lorsqu’il finira par se lasser, il les emmènera avec lui, et pour peu qu’il se fasse piéger à nouveau, déposera une partie de sa cargaison vers une autre fleur.
La pollinisation sera facilitée par la présence de mucilages à la base de la pollinie qui, en se déshydratant, phénomène accéléré par le déplacement d’air dû au vol de l’insecte, vont la faire passer d’une position verticale à une position horizontale. A son arrivée sur la deuxième fleur, la masse de pollen se trouvera idéalement orientée pour atteindre le stigmate pourtant logé au fond d’une cavité. On voit là combien est étroite l’adaptation de la morphologie de la plante à son mode de pollinisation ! La spécificité de la relation plante-insecte a cependant ses limites, comme en témoigne la fréquence relativement élevée d’hybrides entre les différents Ophrys, qui sont tous inter-fertiles. La proportion de fleurs fécondées au sein d’une population est par ailleurs faible, de l’ordre de 5 % pour Ophrys sphegodes.
Cette inter-fertilité des Ophrys, que l’on retrouve dans beaucoup d’autres genres d’orchidées, montre bien que le mécanisme d’isolement spécifique, sensé assurer le maintien de l’espèce, se situe au niveau de la sélection d’un pollinisateur préférentiel, sinon exclusif (isolement pré-zygotique = avant la reproduction). En cas « d’erreur d’aiguillage » par le pollinisateur, aucun mécanisme génétique n’intervient pour empêcher l’hybridation, alors qu’au sein d’autres familles le pollen d’une espèce qui arrive sur le stigmate d’une autre espèce du même genre ne pourra pas assurer la fécondation (isolement post-zygotique).
A l’exception d’ Ophrys apifera Hudson, la seule espèce autogame du genre (elle n’a pas besoin de l’insecte car elle peut se polliniser seule !), tous les Ophrys sont très polymorphes et leurs caractéristiques chimiques et biologiques changent non seulement d’une espèce à l’autre, mais aussi d’une population à l’autre et dans une moindre mesure d’un individu à l’autre. Le seul régulateur de la reproduction, et donc des caractéristiques associées, est l’insecte mâle et son comportement.
Grâce à ce mécanisme, les espèces évoluent très vite et se multiplient au fil de l’espace et du temps. Aujourd'hui plusieurs centaines d’espèces d’ Ophrys existent en Méditerranée, Europe et Moyen-Orient. Certaines sont très isolées (une seule localité), d’autres sont très répandues (plusieurs pays), mais toutes méritent notre attention et notre protection, car elles sont un système biologique complexe en constante évolution, en interaction avec le compartiment animal et les écosystèmes qui les hébergent.
Cet Ophrys est encore bien présent, mais reste rare par endroits. Elle est absente de Corse et à l’Ouest d’une ligne allant de Cherbourg à La Rochelle, notre Ophrys mouche semble encore bien connue autour de Paris. On peut aussi la rencontrer en Côte d’Or et dans le Bassin du Rhône. cette plante se retrouve un peu partout dans la Moyenne Montagne des départements du Doubs et du Jura jusqu’à environ 850 mètres d’altitude. Néanmoins, elle est rare dans le territoire de Belfort C'est l’Ophrys qui grimpe le plus haut en altitude, on la retrouve jusqu’au voisinage du deuxième Chaînon : 1 000 mètres à Chaux-Neuve, 1 100 mètres vers Bellefontaine et à la Chaux Sèche (Risoux) 1 250 mètres. Une station est même connue sur les Roches Blanches (1 350 mètres) en face du Chasseron. Elle est protégée en Auvergne, Nord Pas de Calais, Luxembourg, Belgique et Suisse.
La destruction et la modification de ses milieux de vie sont les causes principales de sa régression. Au XIXe siècle, Eugène Michalet indiquait déjà que la plante a disparu des environs de Dole à cause des défrichements.
Espèce facile à identifier et peu variable. O. insectifera peut toutefois s'hybrider.
Quelques hybrides :
D'OÙ VIENT-IL ? Plante répandue dans presque toute l'Europe1; en France, elle est absente en Bretagne et en Corse. L'espèce est classée "LC" : Préoccupation mineure2. Elle est protégée en France dans les régions Auvergne et Nord-Pas-de-Calais.
COMMENT LE CULTIVER ? Bien que cette orchidée fasse l'objet de protection dans certaines régions, on arrive à trouver des plants de culture chez les spécialistes.
En pot, la culture n'est pas particuliérement simple. Cette orchidée demande un substrat minéral très drainant mais qui reste humide mais non saturé. Vous pourrez utiliser duSéramis* ou à défaut un mélange composé de 50% de sable et de 50% terreau bien minéralisé. Le milieu doit plutôt être alcalin . Évitez donc la tourbe, la terre de bruyère et les excès de matière organique.
Un arrosage régulier doit être apporté pendant la période de croissance. La fertilisation des plants doit se faire jusqu'au début de la floraison. Dés que celle ci est passée, le tubercule commence à préparer ses réserves en vue de son repos estivale. Dés que le feuillage commence à flétrir, modérez les arrosages sans pour autant laisser sécher complétement le substrat. Les tubercules pourrissent facilement en cas d'excès d'eau mais flétrissent tout aussi rapidement dans le cas inverse.
Certains passionnés conservent au frais les tubercules en dormance dans des sacs en plastique. Le démarrage de petits germes donne le signal du rempotage.
Multiplication : Semis en veillant à importer une partie de la mycorhize du pied mère.
Comment préserver notre petit Ophrys en milieu naturel ? • L'arrachage, le transfert, la cueillette des orchidées ainsi que la collecte de leurs graines sont interdits pour les espèces protégées et déconseillés pour les autres. • Toutes les modifications lourdes (labour, fertilisation et drainage du milieu) sont à éviter là où poussent les orchidées. • Essayer de transplanter des orchidées, voila une mauvaise idée. L'installation naturelle est la meilleure possibilité d'avoir des orchidées. La plupart des semis ou des transplantation sont voués à l'échec. En effet, ces espèces sont symbiotiques, et pour certaines, l’association est tri-partite entre l’Orchidée, un champignon mycorhizien et sa plante hôte. Si les plantes ne sont pas présentes, c'est que les conditions ne sont pas remplies.
Il faut ouvrir les milieux embroussaillés, préserver ou recréer des milieux non cultivés et non enrichis… Dans les sites qui présentent les conditions favorables, les plantes s'installeront spontanément tôt ou tard grâce aux graines disséminées par le vent à partir des parcelles voisines.
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lazzaretMembre
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| Message n°2 Sujet: Re: Ophrys insectifera Mar 17 Mar 2015 - 20:56 | |
SUPERBE fiche !!!! Les semis peuvent également se faire en asymbiotique (pardon du tatillonnage... ) |
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ariosMembre
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| Message n°3 Sujet: Re: Ophrys insectifera Mar 17 Mar 2015 - 21:40 | |
Stéphane, tu ne t'arrêtes plus. Super bouleau. |
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fasciculariaAdministrateur
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| Message n°4 Sujet: Re: Ophrys insectifera Mar 17 Mar 2015 - 23:15 | |
Bonjour Lazzaret, aucun soucis bien au contraire . Les fiches sont ouvertes à la discussion et au complément d'information. Dés que vous rajouter une info, je l'incorpore automatiquement dans la semaine. C'est tout bonnement un travail d'équipe. Bon, je vous avouerai que bien souvent je m'aventure sur des terrains qui ne me sont pas trop familiers et malgré l'épluchage que je fais sur le sujet via le net, il doit m'arriver de glisser de grosses bourdes. Si vous en voyez, n'hésitez pas à le signaler. tant qu'à fournir une info autant qu'elle soit le plus exacte possible. Bonjour Arios, oui, je suis en pleine crise de création. J'ai des moments de folie de ce style de temps à autre. J'essaye de varier un peu tous les jours pour éviter de m'abrutir sur un travail (par exemple l'hébergement de photos en série pendant deux ou trois heures). les tableaux récapitulatifs des Philo sont presque terminés (il doit me rester une centaine de tables à renseigner ;rien à voir avec ce qu'il y avait au début). Entre ce boulot, j'intercale des fiches pour me changer les idées et après un peu de codage pour varier. Dés que j'ai fini les philodendrons, je m'attaque aux deux tableaux que tu as suggéré. |
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jeffMembre
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| Message n°5 Sujet: Re: Ophrys insectifera Mer 18 Mar 2015 - 9:11 | |
pour l'autopollinisation en generale on peut distinguer 3 cas -la depose du pollen sur les stigmates ( O.apifera) -la chute du pollen sur le stigmate(nombreux Epipactis et le Liparis de loeselii) -cleistogames ( pollinisation avant l'ouverture de la fleur)(E.confusa - L.abortivum-E.aphyllum ) on parle souvent pour les orchidées( et pas mal d'autres plantes ) de relations insectes-plantes pour la pollinisation mais jamais du vent peut être à tort (anemogamie) , je ne peux dire si ce type de pollinisation a ete prise en compte pour les orchidées ? jeff |
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lazzaretMembre
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| Message n°6 Sujet: Re: Ophrys insectifera Mer 18 Mar 2015 - 12:55 | |
Les orchidées ont accompli l'excellence "du processus de pollinisation" à travers le leurre des insectes. C'est d'une façon, un parasitisme, où à la fois leur désir sexuel et leur inexpérience sont exploités pour le bénéfice de la plante. A ma connaissance, sauf cas qui ne serait de toute manière qu'exceptionnel à rare, la structure du pollen en sac pollinique (pollen aggloméré) rend son transport impossible par le vent. Quelques genres y échappent (autre forme de pollen) sans toutefois qu'une anémogamie n'ait été reconnue. Enfin, et pour l'anecdote, les mammifères (cas de la vanille :whip: :yeh: ) peuvent se suppléer aux insectes ou être le vecteur principal (cas de chauve-souris) pour quelques orchidées africaines, ainsi que les oiseaux (cas rare des colibris) qui agiraient pour les pollinisation des orchidées satyrium sans en être les seuls vecteurs. |
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JoëlMembre regretté
Localisation : 44770 PREFAILLES Humeur : Très bonne surtout quand il fait du soleil ....... Les échanges et recherches
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| Message n°7 Sujet: Re: Ophrys insectifera Jeu 19 Mar 2015 - 9:32 | |
All , C'est marrant , mais comment cette petite orchidée est arrivée dans mon jardin ?.Elle est là depuis au moins 4 ans , planquée entre un vieux mur de pierres et une grosse souche de Dahlias arborea roses . Elle va fleurir dans 1 mois et demi sans doute et fait au moins 10 cm de diamètre en ce moment . Joël :Au revoir 2: |
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ZinaRédactrice
Localisation : MONTPELLIER Les échanges et recherches
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| Message n°8 Sujet: Re: Ophrys insectifera Jeu 19 Mar 2015 - 17:30 | |
Tu nous montreras les photos à la floraison, c'est vraiment la chance qu'elle soit venue s'installer chez toi ! |
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ariosMembre
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| Message n°9 Sujet: Re: Ophrys insectifera Jeu 19 Mar 2015 - 21:23 | |
Ici, elle pousse en abondance sur une toute petite pelouse calcaire aux côté de quelques orchis. |
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jeffMembre
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| Message n°10 Sujet: Re: Ophrys insectifera Ven 20 Mar 2015 - 8:19 | |
Bonjour ici en SARTHE on les trouve sur les coteaux calcaires des rives du loir et dans quelques poches calcaires du reste du departement , souvent avec O.aranifera ,O.apifera et parfois L.ovata jeff |
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