QUI EST-IL ? B. hemsleyana a été introduit par les Jardins botaniques royaux de Kew suite à une récolte de graines dans le sud du Yunnan en 1899. Il a été nommé en l'honneur de William Hemsley qui a travaillé sur les plantes chinoises à Kew à cette époque.
C’est une plante herbacée, vivace à rhizome allongé, rampant, de 30 à 50cm de haut.
Il émerge de sa dormance hivernale assez tardivement : entre mi et fin Juin.
Le pétiole des feuilles est rose et clairsemé de poils courts.
Le limbe foliaire est composé, palmé, vert brillant et légèrement poilu. Le revers de la feuille est légérement teinté de rouge. Les feuilles de la variété "spotted" sont mouchetées de blanc.
L’inflorescence axillaire comporte des fleurs mâles (à 4 tépales) et femelles (à 5 tépales) roses. Les fleurs sont rose et parfumées.
Floraison en été.
Ce petit Bégonia, indigène des régions ombragées, humides et rocheuses des montagnes du Yunnan et du nord du Vietnam se retrouve jusqu'à une altitude de 1800m. Il est à même de supporter des températures basses de l'ordre de -1 à -7°c.
D'OÙ VIENT-IL ? L'aire de répartition de cette espèce s' étend du nord de la Birmanie à la province chinoise du Yunnan, dans les forêts de montagne humides.
COMMENT LE CULTIVER Quand le planter ? Fin Avril début Mai pour les rhizomes en dormance. Dés que tout risque de gel est écarté pour les plants sortant de serre.
Comment le planter Choisissez toujours une exposition ombragée ou mi ombragée de façon à ce que vos Bégonias ne soient pas en plein soleil aux heures les plus chaudes de la journée. Ce bégonia aime un sol acide, et c’est vers un terreau horticole d’un pH le plus souvent inférieur à 6 que vous vous orienterez. Ceci dit, c’est plutôt sur la légèreté qu’il faudra porter l’attention. Encore une fois, l’observation dans la nature guide notre action. Les racines très fines poussent très facilement dans un sol formé d’humus, de feuilles en décomposition, sous des mousses, ou accrochées, presque à l’air libre, à des rochers ou des troncs d’arbre. Un sol trop lourd aura pour effet de bloquer la croissance, en étouffant les radicelles. La légèreté, le drainage et l’aération sont facilement obtenus avec de l’argile expansée, en faible granulométrie, ou de la perlite, très poreuse, qui remplacent avantageusement le sable, trop lourd. Évitez la terre franche de jardin en trop grande quantité, elle-même souvent trop compacte, et qui se transforme souvent en bloc de béton, très lourd, et difficilement pénétrables, tant pour l’eau que les racines. Si vous voulez l’utiliser, mélangez-la à du terreau ou mieux encore, à du compost, s’il n’est pas trop riche.
Respectez une distance de 15 à 20 cm entre chaque pied.
Arrosez régulièrement après la plantation jusqu'à ce que la plante s'enracine bien.
En hiver, protégez le pied d'un paillage ou déterrez les tubercules avant les premières gelées si vous habitez une région aux hivers rudes.
Nettoyez les tubercules une fois déterrés et conservez-les dans de la tourbe dans un endroit sec, frais et aéré pour pouvoir les replanter l'année suivante.
Arrosage : L'arrosage est très important en période de végétation (de Juin à décembre sous nos climats). Veiller à utiliser une eau non calcaire.
Rempotage Pour les plants maintenus en serre froide : Cette opération est à faire chaque année, voire deux fois par an, si la plante pousse très vite, où si vous cultivez en serre ou en véranda. Les grandes plantes (plus de 5 ans) ne le seront plus que tous les deux ans, en alternance avec un surfaçage. Cependant, la croissance a pu être ralentie, et le rempotage peut s’avérer inutile. Il faut, en dépotant votre bégonia, constater la formation d’une belle motte de racines, régulière sur le pourtour, bien blanche. Si tel n’est pas le cas, il est urgent d’attendre.
Le printemps est la meilleure période pour pratiquer, surtout en intérieur. Le bégonia profitera ensuite de l’allongement des jours et de la température pour développer ses différents organes, racines comprises. Si l’on doit pratiquer un deuxième rempotage (en serre), octobre est la dernière limite, avant le ralentissement de la végétation, ou le début de l’induction florale
Ce bégonia n’aime pas les pots trop larges et trops profonds. Il aime même se sentir à l’étroit. Il y a comme un paradoxe entre ce besoin et la nécessité d’un rempotage régulier, mais il faut justement tenir compte des deux éléments. Il convient donc de ne pas les noyer dans des contenants trop larges. Un volume de terre trop important aurait pour effet néfaste de stocker une quantité d’eau inutile. En règle générale, on choisit un pot de taille juste supérieure, passant d’un pot d’un diamètre de 12 cm à un diamètre de 14, ou si la plante est déjà très volumineuse.
Multiplication : Semis, division des souches, bouturage de tige et de feuilles.
Semis le semis s'effectue sous abris, entre janvier et mars. Il se pratique en terrine, sur un mélange pour jeunes plants (léger et peu nutritif, tourbe blonde mélangée à un peu de sable de rivière par exemple). Les graines sont déposées délicatement à la surface du substrat préalablement humidifié. Au préalable, vous aurez mélangé une petite quantité de graines avec une quantité plus importante de sable de rivière pour mieux contrôler visuellement la répartition de votre semis à la surface de la terrine.
Le semis sera ensuite placé à l’obscurité dans un milieu relativement chaud (20 à 25°C.) avec une forte hygrométrie. Les graines lèveront plus ou moins rapidement (de quelques jours à plusieurs semaines). Si la densité de plantules est trop importante, vous éclaircirez le semis, c’est à dire que vous éliminerez les plantules en excès pour offrir plus d’espace à celles restantes.
Quand les plantules sont assez développées (cotylédons + 2 feuilles), il sera nécessaire de les repiquer individuellement. Cette étape est la plus délicate, puisque certaines plantules dépassent à peine le centimètre de hauteur.
Si vous avez des plants en age de fleurir, vous pouvez maximiser vos chances de réussite, en pollinisant manuellement . Prélevez une fleur mâle aux étamines légèrement flétries (signe de maturité) et appliquez celles-ci sur le pistil de fleurs femelles fraîchement épanouies. Si la fécondation a fonctionné, quelques jours plus tard, les pétales tomberont et les pistils bruniront. Progressivement le fruit va verdir et se renfler, ensuite il se desséchera lentement.
Le fruit mûr est une capsule sèche et déhiscente. Après la récolte, vous devrez récupérer les graines qui sont à l’intérieur des fruits. Utilisez, par exemple, une petite passoire à thé, placée au dessus d’une feuille blanche où tomberont les graines débarrassées des débris de fruits restés dans la passoire.
Maintenant, les graines doivent être conditionnées dans un emballage hermétique (petit tube en plastique, petit sachet à timbre…). Elles seront ensuite stockées dans une atmosphère fraîche, à l’abri de la lumière. Un petit réfrigérateur fera parfaitement l’affaire. Dans ces conditions, vous pourrez les conserver plusieurs années.
Division des rhizomes Elle se pratique pendant la période de repos, après la floraison et dès que le feuillage est complètement fané.
Le bouturage Deux méthodes, ou plus exactement deux organes, sont utilisés pour la multiplication végétative de ce bégonia : la feuille ou la tige. La forme de croissance dicte en quelque sorte les facultés d’émission des racines et surtout de nouvelles feuilles ou de nouvelles tiges. En règle générale, les rhizomateux se multiplient plutôt par la feuille, et les formes érigées par la tige.
La bouture de feuille De multiples techniques sont utilisées : feuille entière, morceau de feuille, carré de feuille, avec ou sans pétiole. Choisissez cette feuille un peu aoûtée, mais pas forcément desséchée. Elle doit être saine, sans trace de maladie antérieure ou actuelle. Votre outil doit être le plus tranchant possible (lame de rasoir, greffoir ou sécateur affûté). Et, vous devez effectuer l’opération en une seule fois d’un geste vif et bien assuré. Coupez la feuille avec un morceau de pétiole très court. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est dans les 5 mm de pétiole les plus proches du limbe que sont concentrées les meilleurs facultés d’enracinement . Soyez très rigoureux sur la section de votre pétiole qui doit être propre, nette, sans blessure. Laisser sécher la plaie quelques minutes, sans aller jusqu’au flétrissement de la feuille, mais pour « cicatriser » un peu la blessure.
Le mélange terreux a son importance : il doit être à la fois drainant pour ne pas faire pourrir la bouture et suffisamment rétenteur pour l’hydrater; assez léger pour ne pas compacter et ne pas l’étouffer et suffisamment lourd pour bien la tenir, la « borner ». Le mélange le plus classique et le plus facile à réaliser pour un particulier se compose de parts égales de tourbe et de sable fin. Mêlez-les intimement, brisez les mottes. Si vous êtes courageux, tamisez.
Prenez une caissette avec un fond de tessons fins ou de billes d’argile expansée pour le drainage. Étalez votre mélange, sans trop tasser, en laissant une petite « assiette » de 2 cm à la surface (ce creux vous permettra dans quelques semaines d’arroser; plus abondamment, sans déborder, pour bien humecter ce jeune plant). Faites tremper cette caissette sans l’arroser pour éviter la battance donc le tassement. Posez votre feuille bien à plat, en lui faisant épouser au maximum la surface du substrat. Enfouissez légèrement le bout de pétiole, mais ne tassez pas trop, surtout si votre sable n’est pas très fin, vous risqueriez de blesser votre bouture. Si votre feuille est importante, rien ne vous empêche d’inciser des fourches de nervures sur la face inférieure, comme vous avez pu le lire si souvent.
Arrosez légèrement, juste pour humecter la bouture et aider le substrat à mieux y adhérer. La feuille va raciner en deux à quatre semaines selon les espèces et les cultivars. Soyez toujours très prudent en ce qui concerne l’arrosage, point crucial. Ne laissez jamais se dessécher le substrat, particulièrement les deux premières semaines mais n’inondez surtout pas non plus. « Ni trop, ni trop peu ». Pas d’engrais, bien sûr, les hormones d’enracinement n’étant même pas nécessaires. Ne rempotez que lorsque le diamètre de la motte de racines est à peu près équivalent à celui de la feuille. Soyez très délicat avec votre jeune plant et avec son système radiculaire. Il est encore faible et se brise facilement.
Rempotez dans un substrat encore assez léger, mais déjà plus nutritif. Il doit s’agir d’une étape intermédiaire de grossissement. Les racines doivent encore prospérer, prendre la forme du pot avant de rentrer dans quelques semaines dans un dernier contenant plus volumineux qui sera le même jusqu’à la floraison. Pour le moment, plantez dans un mélange de tourbe (2/5), sable fin ou vermiculite* fine (2/5) et terreau (1/5). N’allez bien sûr pas trop vite. Choisissez un godet adapté, ne dépassez jamais dix à douze centimètres. De nouveau, ne tassez pas vous-même ou alors juste assez pour éviter les poches d’air. Contentez-vous d’arroser à la pomme. L’eau se chargera progressivement de tasser le substrat autour des racines
La bouture de tige Cette méthode est plus classique, la seule variation étant l’utilisation d’un morceau de la tige, ou de sa tête.
Prélevez délicatement vos boutures, sans couper à tort et à travers. Sectionnez proprement, éventuellement en retaillant une seconde fois la coupe. Il ne doit subsister aucune trace de blessure ou de déchirure des tissus de la tige. Insistons comme toujours sur la nécessité d’utiliser des outils (greffoirs ou sécateurs) les plus propres et les plus tranchants possibles. Si vous vous en servez fréquemment, affûtez-les souvent.
Le mélange sera le même que pour les boutures de feuilles (1/2 sable fin – 1/2 tourbe). Intimement mêlé, il sera même éventuellement tamisé, surtout si votre tourbe est un peu grossière. Humidifiez-le bien avant de planter. Il est important que le substrat ait bien absorbé l’eau. Prévoyez la chose à l’avance, un substrat un peu sec étant parfois un peu long à se réhumecter.
Choisissez dans l’ensemble, des extrémités de tiges assez trapues, aux entre-noeuds les plus serrés possibles. La bouture idéale mesure une dizaine de centimètres au maximum. Si la tige n’est pas trop tendre, elle peut parfaitement prendre. « Habillez » la bouture en ôtant, toujours le plus proprement possible, les fleurs, les bourgeons des deux premiers nœuds, les feuilles les plus basses, pour n’en garder que deux ou trois selon leur surface. Vous limiterez ainsi l’évapotranspiration et conserverez donc le maximum de réserves à votre futur « bébé ». Sectionnez, bien sûr, toujours sous un nœud, en ne laissant que deux ou trois millimètres.
Vous pouvez bouturer directement en godets, en plaçant une bouture par godet de 7 cm ou trois par godet de 9 cm. Si vous en avez beaucoup, et que vous n’êtes pas certain du résultat, commencez par la terrine. Vous ne rempoterez par la suite que les plus belles réussites, en éliminant ce qui vous apparaîtra comme trop chétif ou n’ayant pas raciné assez vite.
Procédez pour le rempotage comme pour les boutures de feuille, en ne rempotant qu’au bout d’un mois et demi, voire huit à dix semaines, une fois que le volume de racines est supérieur à la « couronne » de la bouture. N’attendez pas si vous voyez que les nouvelles racines sont comprimées, qu’elles passent par le trou de drainage ou même qu’elles forment un feutrage en surface.
Si vous souhaitez plus tard conserver des plantes basses et touffues, pincez très tôt, dès le deuxième ou troisième mois, en sectionnant juste au-dessus d’un bourgeon. Ne pincez pas au-dessus d’une hampe ou d’une cicatrice florale. En parlant de fleurs, prenez pour habitude de les supprimer sur vos jeunes boutures qui se fatiguent vite si elles doivent se consacrer à des floraisons interrompues, sans réserves et avec un système racinaire trop faible pour supporter toute nourriture.
Placez boutures ou godets à chaud, à l’étouffée, au moins pendant les deux ou trois premières semaines. Maintenez un bon niveau hygrométrique pour les aider à tenir le coup au début.
Enfin, dernier conseil, n’arrosez pas trop, vous risquez de voir pourrir très vite les jeunes plants.
Maladies, nuisibles et parasites Les parasites : -les pucerons -les cochenilles farineuses -les acariens -les mouches des terreaux -les gastéropodes
Les maladies : -l’oïdium -la pourriture grise (Botrytis)
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