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| Message n°1 Sujet: Ophrys scolopax Ven 20 Mar 2015 - 10:36 | |
Ophrys scolopax
FAMILLE BOTANIQUE : Orchidaceae.
NOM BOTANIQUE : Ophrys scolopax Cav. NOM COMMUN : ophrys bécasse .
SYNONYMES :Arachnites speculum Tod.(1842), Ophrys arachnites var. scolopax (Cav.) Fiori & Paol. (1898), Ophrys holoserica subsp. scolopax (Cav.) H.Sund. (1975), Ophrys fuciflora subsp. scolopax (Cav.) H.Sund. (1980),
ORIGINE : Grande moitié sud de la France, à l'exception de la Corse, Espagne, Portugal, Afrique du Nord.
TYPE DE PLANTE : Orchidée.
HAUTEUR : 20 à 50 cm.
CROISSANCE : Rapide.
PLANTATION : Début du printemps.
PÉRIODE DE FLORAISON : Mars à juin.
COULEUR DE LA FLORAISON : Variable (du rose au rougeâtre violacé,verdâtre ou blanchâtre).
MULTIPLICATION : Semis, division des souches.
ZONE DE RUSTICITÉ : 8.
COMPORTEMENT FACE AU FROID : Rustique jusqu'à -13°C.
SOL : Substrat minéral,alcalin, drainant mais qui reste humide.
EXPOSITION : Ensoleillée ou à mi-ombre.
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QUI EST-IL ? L'Ophrys bécasse (Ophrys scolopax ) est une plante angiosperme monocotylédone appartenant à la sous classe des Liliidae, à l'ordre des Orchidales, à la famille des orchidacées (Orchidaceae) et au genre Ophrys. Dans la classification phylogénétique l'ophrys bécasse est rattachée à l'ordre des Asparagales.
Elle apprécie particulièrement les pelouses sèches sur sols calcaires, les bois clairs, les prairies fraîches, les garrigues, les landes, les talus et bords de routes, offrant une exposition ensoleillée ou à mi-ombre.
L'ophrys bécasse possède une tige dressée de 20 à 50 centimètres de hauteur (exceptionnellement 60). Les feuilles, ovales à oblongues, légèrement engainantes, se situent au pied de la plante, en rosette.
La floraison intervient de mars à juin suivant les régions. Les fleurs forment des épis lâches de 3 à 10 unités.
Les fleurs sont relativement variables. La fleur est composée de 3 sépales et de 3 pétales. Les sépales sont lancéolés et leur couleur va du rose au rougeâtre violacé, mais ils peuvent être parfois aussi verdâtres ou blanchâtres. Ces sépales présentent une nervure médiane verte, et les bords sont retournés vers l'arrière (on dit qu'ils sont révolutés). Les deux pétales supérieurs sont étroits, ciliés, et rétrécissent progressivement. Le pétale inférieur, nommé labelle, est trilobé et ses bords latéraux sont rabattus. Les lobes latéraux présentent des gibbosités importantes. Le lobe central, allongé, se termine par une languette verdâtre, entière ou trilobée, et orientée vers l'avant (chez Ophrys apifera elle est orientée vers l'arrière et est invisible du dessus). La couleur dominante du labelle est le brun avec des dessins très variables.
Le gynostème, vu de profil, évoque une tête de bécasse, d'où le nom de cette orchidé
Elle ressemble à l'Ophrys Abeille mais les fleurs sont différentes sur trois points : Le lobe de la fleur est plus allongé sur la Bécasse que sur l'Abeille. L'appendice du labelle de la Bécasse est tourné vers l'avant, l'Abeille vers l'arrière. Les 2 petits pétales pointus de l'Ophrys Bécasse sont de couleur rose alors que chez l'Abeille elles sont verte.
Les fleurs sont entomogames obligatoires; chaque fleur fécondée donnera un fruit dans lequel se développent des milliers de graines minuscules dépourvues de réserves
La germination ne sera rendue possible que grâce à la présence dans le sol de champignons mycorrhiziens qui demeureront en symbiose avec la plante durant toute sa vie (plusieurs années, voire une ou deux décennies).
Tous les Ophrys se ressemblent sur ces point mais se distinguent entre eux par les caractéristiques de taille, couleur, forme et pilosité du labelle, ainsi que d’autres caractères plus discrets concernant notamment les pétales supérieurs et la forme du gynostème (colonne incluant le gynécée et les étamines, caractéristique de la famille des orchidées).
Mais le caractère le plus original des Ophrys n’est aucun de ceux-là, car il est invisible : il s’agit de l’odeur du labelle. A l’aide de nombreux composés cuticulaires lipidiques, le labelle mime l’odeur de différents insectes … femelle .A chaque Ophrys son odeur, et à chaque Ophrys son insecte pollinisateur … mâle. Celui-ci est excité à longue distance par des signaux chimiques à connotation sexuelle (phéromones) et se dirige vers la fleur dès qu’il l’aperçoit. La plupart des Ophrys sont pollinisés par des abeilles solitaires (genres Andrena, Eucera, etc.) ou plus rarement des bourdons, voire des scarabées ou des mouches.
C’est Darwin qui, le premier, a découvert le lien incroyable qui existe entre la fleur et l’insecte. Beaucoup de plantes à fleurs attirent les insectes à l’aide de leur nectar. C’est le coup à boire qu’offre la fleur pour les remercier de leur visite bienfaisante.
Chez beaucoup d’orchidées il en est de même, mais certaines d’entre-elles imposent malgré tout certaine restrictions, et par exemple, pour une espèce donnée, la taille et la longueur de l’éperon se sont adaptés à un type d’insecte. Ainsi, le Gymnanedia conopsea possède un éperon très long et ne peut être fécondé que par un Papillon du fait de la longueur de sa trompe.
Mais d’autres Orchidées sont plus cruelles et vont tromper l’insecte. Il y a eu au cours de milliers d’années une co-adaptation mutuelle entre l’insecte et la fleur et le labelle, chargé de guider le pollinisateur, va prendre dans le cas des espèces les plus évoluées, les orchidées mimétiques, la forme d’un faux insecte femelle.
C’est à ce niveau qu’apparaissent nos Ophrys, dont l’Ophrys Bécasse.
La fleur sera fécondée par l’insecte mâle correspondant
Ci-contre une Eucère à longues antennes, qui est une espèce proche de l'abeille et qui est connue pour féconder l'Ophrys abeille.
Certaines chrysomèles (petit coléoptère) se font également avoir ! On peut penser que Ophrys Scolopax peut également être fécondée par ces mêmes insectes ou des insectes voisins. | |
La pollinisation sera facilitée par la présence de mucilages à la base de la pollinie qui, en se déshydratant, phénomène accéléré par le déplacement d’air dû au vol de l’insecte, vont la faire passer d’une position verticale à une position horizontale. A son arrivée sur la deuxième fleur, la masse de pollen se trouvera idéalement orientée pour atteindre le stigmate pourtant logé au fond d’une cavité. On voit là combien est étroite l’adaptation de la morphologie de la plante à son mode de pollinisation ! La spécificité de la relation plante-insecte a cependant ses limites, comme en témoigne la fréquence relativement élevée d’hybrides entre les différents Ophrys, qui sont tous inter-fertiles. La proportion de fleurs fécondées au sein d’une population est par ailleurs faible, de l’ordre de 5 % pour Ophrys sphegodes.
Cette inter-fertilité des Ophrys, que l’on retrouve dans beaucoup d’autres genres d’orchidées, montre bien que le mécanisme d’isolement spécifique, sensé assurer le maintien de l’espèce, se situe au niveau de la sélection d’un pollinisateur préférentiel, sinon exclusif (isolement pré-zygotique = avant la reproduction). En cas « d’erreur d’aiguillage » par le pollinisateur, aucun mécanisme génétique n’intervient pour empêcher l’hybridation, alors qu’au sein d’autres familles le pollen d’une espèce qui arrive sur le stigmate d’une autre espèce du même genre ne pourra pas assurer la fécondation (isolement post-zygotique).
Espèce facile à identifier et peu variable. O. scolopax peut toutefois s'hybrider. Quelques hybrides : Ophrys aranifera x scolopax | | | | O. aranifera | hybrides | O. scolopax |
Ophrys aveyronensis x scolopax | | | | O. aveyronensis | hybrides | O. scolopax |
Ophrys insectifera x scolopax | | | | | O. insectifera | hybrides | O. scolopax |
Ophrys occidentalis x scolopax | | | | | O. occidentalis | hybrides | O. scolopax |
Ophrys provincialis x scolopax | | | | O. provincialis | hybrides | O. scolopax |
Ophrys scolopax x splendida | | | | O. scolopax | hybrides | O. splendida |
Ophrys scolopax x sulcata | | | | O. scolopax | hybrides | O. sulcata |
D'OÙ VIENT-IL ?L'ophrys bécasse est une orchidée terrestre présente dans une grande moitié sud de la France, à l'exception de la Corse. L'ophrys bécasse est également présente en Espagne et au Portugal, mais aussi en Afrique du Nord. L'espèce est classée "LC" : Préoccupation mineure. En France, espèce protégée en région Auvergne. COMMENT LE CULTIVER ?Au printemps, si vous êtes attentifs, vous remarquerez que de nombreuses zones des pelouses sèches, de nos garrigues et autres lieux, sont riches en orchidées. En terme de sol, elle préfère les milieux alcalins mais peut s'adapter à des sols neutres, voire légèrement acides. Vous pourrez en observer plusieurs variétés dont certaines aux dimensions modestes mais aux inflorescences remarquables. En pot, la culture n'est pas particuliérement simple. Cette orchidée demande un substrat minéral très drainant mais qui reste humide mais non saturé. Vous pourrez utiliser du Séramis ou à défaut un mélange composé de 50% de sable et de 50% terreau bien minéralisé. Le milieu doit plutôt être alcalin . Évitez donc la tourbe, la terre de bruyère et les excès de matière organique. Un arrosage régulier doit être apporté pendant la période de croissance. La fertilisation des plants doit se faire jusqu'au début de la floraison. Dés que celle ci est passée, le tubercule commence à préparer ses réserves en vue de son repos estivale. Dés que le feuillage commence à flétrir, modérez les arrosages sans pour autant laisser sécher complétement le substrat. Les tubercules pourrissent facilement en cas d'excès d'eau mais flétrissent tout aussi rapidement dans le cas inverse. Certains passionnés conservent au frais les tubercules en dormance dans des sacs en plastique. Le démarrage de petits germes donne le signal du rempotage. Multiplication :Semis en veillant à importer une partie de la mycorhize du pied mère. Comment protéger notre petit Ophrys en milieu naturel ?• L'arrachage, le transfert, la cueillette des orchidées ainsi que la collecte de leurs graines sont interdits pour les espèces protégées et déconseillés pour les autres.• Toutes les modifications lourdes (labour, fertilisation et drainage du milieu) sont à éviter là où poussent les orchidées.• Essayer de transplanter des orchidées, voila une mauvaise idée. L'installation naturelle est la meilleure possibilité d'avoir des orchidées. La plupart des semis ou des transplantation sont voués à l'échec.En effet, ces espèces sont symbiotiques, et pour certaines, l’association est tri-partite entre l’Orchidée, un champignon mycorhizien et sa plante hôte.Si les plantes ne sont pas présentes, c'est que les conditions ne sont pas remplies.Il faut ouvrir les milieux embroussaillés, préserver ou recréer des milieux non cultivés et non enrichis…Dans les sites qui présentent les conditions favorables, les plantes s'installeront spontanément tôt ou tard grâce aux graines disséminées par le vent à partir des parcelles voisines.POSITION TAXONOMIQUE ET HISTORIQUEDans l’antiquité, Pline l’ancien est le premier à citer le genre Ophrys. Texte (ci-après) tiré du Nouveau Dictionnaire d'Histoire Naturelle Appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine ... Volume 23 pages 542 et 543. Imprimerie Abel Lanoe, à Paris, chez Deterville, 1828. Swartz, dans une Monographie des orchidées, ne laisse dans ce genre qu'un petit nombre d'espèces, telles que les OPHRYSES HOMME, INSECTIFERE, etc., et disperse les autres dans les genres DISE, SATYRION, PTERIGODION, CORYCION, NEOTIE, EPIPACTE et CYMBIUM. OPHRYS. Pline est le seul auteur parmi les anciens, qui ait parlé de cette plante. Selon lui, elle n'avait que deux feuilles assez semblables à celles du chou, et dentelées. L'Ophrys servait à teindre les cheveux en noir, et probablement aussi les sourcils ( lesquels s'appellent ophrys en grec). Voilà les seules données d'après lesquelles les botanistes modernes ont rapporté l'ancien ophrys à la plante nommée ophrys wala par Linnaeus. C. Bauhin , dans son Pinax, indique sous le nom Xophrys, les ophrys ovata, cordata, etc... ; le dens canis qui est l'erythronium, Linn. ; mais, après lui, ce nom est demeuré aux espèces de sa première division. Tournefort était de ce sentiment. Linnaeus, qui laissa les mêmes plantes sous le même nom, modifia les caractères du genre, et y rapporta quelques orchis et le nidus avis de Tournefort. C'est dans cet esprit que le genre ophrys est présenté dans ce Dictionnaire au mot OPHRYSE ; mais, depuis Linnaeus, ce genre a été totalement bouleversé, nombre de genres ont été créés à ses dépens, et malheureusement il se trouve que les réformateurs ont placé les plantes nommées ophrys, jusqu'à Tournefort, dans un genre qui n'en porte pas le nom. Nous sommes ici en droit de faire sentir dans quels désordres on plonge la science, quand on la fait consister à créer des genres nouveaux, souvent fondés sur des caractères très minutieux, à peine visibles, et par conséquent plus nuisibles qu'utiles. Ajoutons encore que dans les familles très naturelles, comme dans les orchidées, par exemple, la création de nouveaux genres n'apprend que très peu de chose. Il en est tout autrement lorsque les nouveaux genres établissent des passages d'une famille à une autre.
Swarlz porta !e premier une réforme générale dans la famille que nous citons, et les treize genres qu'on y comptait furent doublés, et leurs caractères entièrement changés, de sorte que le seul genre ophrys vit ses espèces disséminées dans vingt-cinq autres genres. L'établissement de nouveaux genres d'orchidées, par Loureiro, Ruiz et Pavou, Willdenow, Aubert Dupetit-Thouars, Robert Brovvn, Humboldt, Bonpland et Kunth, Richard, etc., a rendu tellement confuse l'étude des orchidées, qu'on est obligé de désirer un nouveau travail général sur ces plantes, dans lequel on donnerait aux caractères des genres plus de simplicité. Nous comptons plus de cent genres dans cette famille ; mais il est vrai que les trois quarts rentrent ou devraient rentrer dans le quatrième quart. Pour avoir une idée des changemens opérés dans le seul genre ophrys, voici la liste des genres faits à ses dépens, ou bien dans lesquels ses espèces sont placées : Aceras, amphurkis, aristotelia, cephalantera, charnoeuchis, corrallorhiza, corycium, cymbidium, diplecthrum, disa, disperis, epipactis, godyera, herminium, liparis, listera, loroglossa, malaxis, monorchis, neotlia, nidus avis, ophrys, pterygodium, spisanthus et satyrium. OPHRYS-SOLIS. Chez les anciens, c'était le nom d'une de leurs espèces de juncus.
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