FAMILLE BOTANIQUE : Arecaceae.

NOM BOTANIQUE : Brahea Edulis.

NOM COMMUN : Palmier de Guadeloupe, Erythea comestible, nommé par les anglophones 'Guadalupe Island Palm'.

SYNONYMES : Erythea Edulis.

ORIGINE : Ile mexicaine de Guadeloupe dans le Pacifique. Il pousse jusqu’à 1000m d’altitude et il est malheureusement en voie de disparition.

TYPE DE PLANTE : Palmier monoïque.

HAUTEUR : 12m.

CROISSANCE : Rapide (surtout en sol riche et si la plante peut accéder à l'eau facilement).

PLANTATION : Printemps.

PÉRIODE DE FLORAISON : Eté.

COULEUR DE LA FLORAISON : Fleurs bisexuées, sessiles, de couleur jaune pâle, portées par des spadices très longs.

MULTIPLICATION : Par semis. Les graines fraîches peuvent germer rapidement, parfois quelques semaines après le semis, le plus souvent 4 à 8 mois plus tard. Les jeunes plantes se développent assez lentement les dix premières années puis la croissance s’accélère grandement (comme pour la plupart des palmiers) compte tenu bien sûr de la taille finale de l’espèce.

ZONE DE RUSTICITÉ : Zone 8b/9.

COMPORTEMENT FACE AU FROID : Les parties aériennes sont atteintes à partir de -8°C. La plante meurt à partir de -10°C mais des sujets adultes ont montré une résistance à des températures de l'ordre de  -12°C.  Palmier à protéger des vents froids et des excès d’humidité l’hiver.

SOL : Sol sec, bien drainé, assez riche, acide ou neutre, frais mais supporte de longues périodes plus sèches.

EXPOSITION : Soleil.

QUI EST-IL ?
Un palmier de forme et de stature proche de Brahea Armata, mais sans pruine grisée sur les feuilles.

Le stipe est massif, solitaire, jusqu’à 12 mètres de hauteur et 40 cm de diamètre, de couleur marron. Même si, dans de bonnes conditions, le B. Edulis arrive à avoir un volume de feuillage important et atteindre les 8 à 12m annoncés, il est quand même plus fréquent de voir des sujets de taille beaucoup plus réduite, ce qui le rend intéressant pour certaines utilisations.

La couronne comporte environ 20 à 30 feuilles légèrement costapalmées, de 90 m à 1m20 de large, de couleur vert-clair sur le dessus, souvent légèrement glauque dessous. La palme est composée de 40 à 60 segments rigides. Le pétiole, de 1m à 1m50 de longueur, de couleur verte, est couvert, sur sa partie supérieure, d’un tomentum blanchâtre, parfois lisse, parfois bordé de petites dents marron clair.

Les Brahea sont hermaphrodites et un seul exemplaire peut produire des graines viables. Les inflorescences émergent tous les ans entre les feuilles (interfoliaire). Elles sont longues, arquées, plumeuses et ne dépassent que de peu la couronne foliaire. Les fleurs très nombreuses sont blanc-ivoire. Les fruits globuleux, de 3cm de diamètre et de couleur marron-noir brillant, arrivent à maturité un an après leur formation. Ils contiennent chacun une graine marron de 2cm de long environ. Les fruits et les graines sont plus gros que chez Brahea Armata mais de forme très comparable. L'adjectif Edulis signifie "comestible" et se réfère à leur chair noirâtre, sucrée et farineuse mais d'un goût très agréable.




D'OÙ VIENT-IL ?
L'espèce est originaire de l'Ile  mexicaine de Guadeloupe, à 250km au large de Baja California, sur la Côte Ouest du Mexique. Le Brahea Edulis pousse sur des pentes rocailleuses, au milieu d’une végétation désertique, jusqu’à 1000 mètres d’altitude.
Sur cette île, les Brahea Edulis poussent le long des canyons et ravines, où l'eau peut être facilement accessible aux racines.

Les chèvres introduites en 1830 ont rasé la végétation de l’île, rendant impossible la régénération naturelle de ce palmier rare. Il est considéré en voie de disparition.
Dans le Sud de son aire de répartition, le climat est de type tropical, sans gel.



COMMENT LE CULTIVER ?
Le Brahea Edulis est un magnifique palmier ornemental, peu exigeant en culture à condition de lui proposer un sol bien drainant et un emplacement à l’abri des vents glacés. Comme tous les Brahea, l'Edulis apprécie les situations ensoleillées, les étés longs et chauds.

Ses proportions, quelque peu gigantesques pour un palmier résistant au froid, vous obligeront à lui donner de la place pour se développer dans le jardin.

Il tolère mieux les sols riches en matières organiques que son proche cousin Brahea Armata et poussera plus vite avec de bons apports d’engrais.

Sa résistance au gel est bonne bien que nettement inférieure à Brahea Armata. En effet, les feuilles sont endommagées vers -7°C, et quelques heures à des températures de -8°C suffisent à les brûler complètement. Les sujets adultes sont toutefois capables de survivre à des gels de l'ordre de -12°C.